Dans la matinée de ce 17 janvier, un drone israélien a ciblé une voiture dans les environs de Naplouse, tuant trois Palestiniens, a rapporté le média Wafa. «Trois citoyens ont été martyrisés» par un drone frappant un véhicule, a-t-il indiqué. Une source assure qu'après l'explosion de la voiture, «les forces d'occupation ont encerclé» la zone avec «des bulldozers et des véhicules militaires».
Selon des témoins oculaires de l'opération, il y aurait eu pas moins d'une trentaine de véhicules de l'armée israélienne «près du camp de Balata», où résident plus de 24 000 Palestiniens. Toujours selon eux, les forces de Tsahal empêcheraient l'arrivée des ambulances sur place.
Plus de 355 morts en Cisjordanie depuis le 7 octobre
Le média libanais Al-Mayadeen fait également état de trois décès, «les deux frères Saif et Yazan Al-Najmi, ainsi que le martyr Muhammad Al-Qatawi». Des affrontements ont eu lieu avec des brigades palestiniennes après la frappe, toujours selon la même source : «Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, Brigade Tulkarem», ont tiré sur les forces israéliennes pour reprendre le contrôle de la zone.
Le Shin Beth a de son côté annoncé avoir tué le chef d'une «cellule terroriste» qui projetait un attentat «imminent», selon un communiqué.
Le Croissant-Rouge palestinien a par ailleurs annoncé la mort de quatre personnes dans une frappe de l'armée israélienne ce 17 janvier, dans le camp de réfugiés de Tulkarem, dans le nord-ouest de la Cisjordanie occupée.
Depuis l'opération «déluge d'Al-Aqsa» du Hamas en territoire israélien le 7 octobre, l'armée israélienne a intensifié ses activités militaires en Cisjordanie et augmenté les opérations «anti-terroristes» et les raids contre les villes, les villages et les camps de réfugiés palestiniens, faisant 355 morts et environ 4 200 blessés, rapporte le site turc Anadolu, en citant les données du ministère palestinien de la Santé. Des chiffres qui ont également été vérifiés par le décompte de l'AFP.
La recrudescence des violences en Cisjordanie est également liée aux actions perpétrées par les colons israéliens eux-mêmes, qui n'hésitent pas à prendre les armes depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre dernier. Les exactions commises par les colons israéliens sont d'ailleurs dans le viseur de la justice en Europe et aux États-Unis. Le 3 janvier, lors d'un point presse, le Quai d'Orsay a fait savoir que la France était favorable à «l’adoption, au niveau européen, de sanctions à l’encontre de ces colons violents», condamnant les violences commises à l'encontre des Palestiniens.