«Conformément à nos droits à l'autodéfense (...), des opérations aériennes ont été menées contre des cibles terroristes dans les régions de Metina, Hakurk, Gara et Qandil», a rapporté le ministère turc de la Défense dans un communiqué le 13 janvier.
L'armée turque dit avoir visé «29 cibles, constituées de grottes, de bunkers, d'abris et d'installations pétrolières» appartenant au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et aux Unités de protection du peuple (YPG), deux groupes armés kurdes considérés comme terroristes par la Turquie.
Neuf soldats turcs ont été tués et quatre autres blessés dans une attaque contre une base militaire turque dans le nord de l'Irak le 12 janvier, a indiqué la même source, revoyant à la hausse un précédent bilan de 6 morts.
En réaction à cette lourde attaque contre les forces turques, le président turc Recep Tayyip Erdogan tiendra ce 13 janvier une réunion sécuritaire d'urgence à Istanbul en présence de ses ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Intérieur, du chef d'état-major et du patron des services de renseignements turcs.
L'armée d'Ankara lance régulièrement des opérations terrestres et aériennes contre les combattants du PKK dans le nord de l'Irak, au Kurdistan autonome ou dans la région montagneuse du Sinjar, et des soldats turcs sont régulièrement tués dans la zone.
113 personnes soupçonnées de lien avec le PKK, que l'armée turque combat depuis 1984, ont par ailleurs été arrêtées le 13 janvier dans 32 des 81 provinces turques, a annoncé le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya sur le réseau social X.
Dans ce contexte, le parti AKP au pouvoir et le principal parti d'opposition, le CHP, ont eux décidé de reporter la présentation prévue ce week-end d'une partie de leurs candidats aux élections municipales du 31 mars.