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La Russie met en garde contre une situation de plus en plus alarmante entre Israël et le Hezbollah

Moscou, par l'intermédiaire de son ambassadeur à Beyrouth Alexandre Roudakov, a fait état de l'intensification des combats entre Israël et le Hezbollah et de la situation alarmante sur place. Le ministère israélien de la Santé a par ailleurs prévenu les hôpitaux des provinces nord de se préparer à recevoir de nombreux blessés.

Au vu des tensions frontalières entre l'armée israélienne et le Hezbollah, la Russie, par l'intermédiaire de son ambassadeur à Beyrouth, a souligné que la situation était alarmante. 

Les affrontements entre la milice chiite et Tsahal font craindre une détérioration de la situation régionale, a indiqué le 9 janvier l'ambassadeur de Russie au Liban Alexandre Roudakov sur la chaîne de télévision Russie 24. Compte tenu des accrochages quotidiens, des tirs de mortiers d'un côté, des raids aériens de l'autre et de l'âpreté des combats ces derniers jours, le diplomate russe a précisé que les parties avaient «intensifié leurs attaques les unes contre les autres». Il a par ailleurs indiqué que ces derniers jours, les affrontements avaient «commencé à atteindre un niveau plus alarmant».

Vers un conflit plus ouvert entre le Hezbollah et l'armée israélienne ?

Avec le déplacement des populations du Sud-Liban pour éviter les bombardements israéliens, l'ambassadeur a déclaré qu'on pouvait d’ores et déjà qualifier la région «de sorte de zone morte», en ajoutant que les civils déplacés n'avaient désormais «nulle part où retourner, car la plupart des logements sont soit détruits, soit nécessitent de sérieuses rénovations». 

En effet, la situation à la frontière israélo-libanaise est de plus en plus tendue. Les deux ennemis s'affrontent depuis le 8 octobre et connaissent une escalade depuis l'assassinat du numéro deux du Hamas dans la banlieue sud de Beyrouth le 2 janvier. En représailles, le Hezbollah a tiré une salve de 62 roquettes sur le centre de renseignement et de surveillance de Meron. Puis, le 8 janvier, le parti chiite a annoncé la mort de l'un des commandants de ses forces spéciales, encore dans une frappe israélienne.

Signe que le pire pourrait advenir, le ministère israélien de la Santé a demandé ce 10 janvier aux hôpitaux de se préparer à l'afflux de nombreux blessés en provenance du front nord. Il a indiqué que les principaux centres hospitaliers des régions nord devaient s'adapter à travailler dans un isolement total, sans possibilité de recevoir le matériel, les médicaments et la nourriture nécessaires.

Depuis le début des affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne, plus de 130 combattants du parti chiite ont trouvé la mort. «Si l’ennemi pense lancer une guerre contre le Liban, nous combattrons sans limites, sans restrictions, sans frontières, il sait ce que cela signifie», a averti Hassan Nasrallah, secrétaire général du parti chiite, lors de son discours du 3 janvier.