Les tensions ne retombent pas à la frontière israélo-libanaise. Le 1er janvier, le Hezbollah et Israël se sont rendu coup pour coup. La milice chiite a revendiqué le bombardement d'une caserne de soldats israéliens, mais a toutefois perdu quatre combattants.
En représailles à des tirs du Hezbollah sur le territoire israélienne, Tsahal a indiqué le 1er janvier sur la plateforme X (ex-Twitter) avoir ciblé «des infrastructures terroristes, des sites militaires abritant des membres du Hezbollah ainsi que des postes de lancement», ajoutant avoir frappé «une cellule terroriste opérant dans la région de Houla», village frontalier.
Lieberman prône l'occupation du Sud-Liban
«L'activité terroriste incessante du Hezbollah et ses attaques contre Israël enfreignent la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU», a affirmé l'armée israélienne. Le texte onusien visait à mettre fin au conflit entre la milice chiite et l'État hébreu après le conflit de juillet 2006. Tsahal «maintiendra son engagement à défendre ses frontières de toute menace», a-t-elle également indiqué.
Les frappes israéliennes sur les sites du Hezbollah ont tué quatre combattants du parti chiite libanais, a rapporté le média du mouvement pro-iranien ce 2 janvier. Al-Manar a recensé les décès de Hussein Ahmed Yahya, Musa Hassan Sheet, Jihad Musa et de Abdul Jalil Ali Hamza et détaillé les opérations du 1er janvier. Les miliciens ont mené «un certain nombre d'opérations contre les positions et le déploiement de l'armée ennemie israélienne sur la frontière libano-palestinienne», en précisant avoir frappé «le site d'Hadab Al-Bustan» ainsi qu'«une position de soldats ennemis israéliens» non loin d'une caserne. Tsahal a fait état de cinq blessés légers suite aux tirs du Hezbollah.
L'ancien ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a par ailleurs soumis l'hypothèse d'une occupation du Sud-Liban pour 50 ans, comme l'a rapporté The Times of Israël. «Il ne peut pas exister des villes entières où près de la moitié des bâtiments ont été simplement détruits», a déclaré le député israélien. «Tout entre le fleuve Litani et Israël doit être sous le contrôle de Tsahal», a-t-il ajouté.