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Gaza : une délégation du Hamas attendue en Égypte pour évoquer un cessez-le-feu et la libération d'otages

L'armée israélienne bombarde ce 29 décembre le sud de la bande de Gaza alors qu'une délégation du Hamas est attendue en Égypte pour discuter d'un projet de cessez-le-feu prévoyant aussi la libération d'otages aux mains du mouvement islamiste palestinien.

Dans la nuit du 28 au 29 décembre, les forces israéliennes ont multiplié les frappes dans la bande de Gaza, notamment sur Rafah dans le sud. 

Discussions au Caire

Une délégation du Hamas est attendue ce 29 décembre au Caire pour discuter d'un plan égyptien en trois étapes qui prévoit des trêves renouvelables, des libérations échelonnées d'otages et de prisonniers palestiniens et, à terme, un cessez-le-feu mettant fin aux hostilités.

Environ 250 personnes ont été enlevées par le Hamas lors de son attaque contre Israël le 7 octobre, dont 129 restent détenues à Gaza, selon l'armée israélienne.

Au Caire, la délégation du Hamas transmettra aux Égyptiens «la réponse des factions palestiniennes, qui comporte plusieurs observations, à leur plan», a affirmé à l'AFP un responsable du mouvement islamique requérant l'anonymat.

Ces observations portent notamment «sur les modalités des échanges prévus et le nombre des prisonniers palestiniens qui seront libérés, et sur l'obtention de garanties pour un retrait militaire israélien total de la bande de Gaza», a ajouté ce responsable.

«Nous sommes en contact [avec les médiateurs] en ce moment même. Je ne peux pas fournir plus de détails. Nous travaillons à tous les ramener», a de son côté déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lors d'une rencontre le 28 décembre à Tel-Aviv avec des familles d'otages. 

La doyenne des otages décédée 

Présentée comme la femme la plus âgée retenue en otage dans la bande de Gaza, l'Israélo-Américaine Judith Weinstein Haggai, 70 ans, a été annoncée morte le 28 décembre par son kibboutz, Nir Oz, situé juste à la lisière du territoire.

Cette mère de quatre enfants, grand-mère de sept petits-enfants et enseignante d'anglais pour enfants à besoins éducatifs particuliers, selon son kibboutz, avait grandi à Toronto et possédait aussi la citoyenneté canadienne.

Plus tôt cette semaine, son kibboutz avait annoncé la mort de son mari Gadi Haggai, 73 ans, également otage à Gaza où se trouveraient toujours les dépouilles.

La population de Gaza reste, elle, en «grand danger», avertit l'Organisation mondiale de la santé (OMS), affirmant que «la faim et le désespoir» s'aggravent dans le territoire où, selon l'ONU, près de deux millions de personnes (85% de la population) ont été déplacées.

Beaucoup ont fui plusieurs fois, poussés sur les routes par l'avancée des combats et les ordres d'évacuation de l'armée israélienne, sans pour autant échapper aux bombardements incessants. 

Ces derniers jours, avec l'intensification des opérations à Khan Younès (sud) et dans le centre de Gaza, «au moins 100 000 personnes» ont été déplacées vers Rafah, tout au sud du territoire, souligne l'Ocha, le bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU, qui cite les estimations «d'acteurs humanitaires sur le terrain».

Les frappes de Tsahal, «la monstruosité de notre siècle», selon Albanese

«Ce qu'Israël fait aux Palestiniens, et principalement à Gaza, est "la monstruosité de notre siècle". La complaisance de l'Occident devient de la complicité », a déclaré sur X (ex-Twitter) Francesca Albanese, la rapporteuse de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les Territoires palestiniens.

La guerre, déclenchée par l'attaque sanglante lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien contre Israël, a fait 21 320 morts à Gaza, dont une majorité de femmes et de mineurs, selon le ministère de la Santé de l'administration du Hamas.

En Israël, l'attaque de commandos du Hamas a fait environ 1 140 morts, la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir des derniers chiffres officiels israéliens.