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Cameroun : des femmes kamikazes «d’une quinzaine d’années» font au moins cinq morts civils

Particulièrement en proie au terrorisme islamiste de groupes comme Boko Haram, l’Extrême-Nord du Cameroun a été frappé par une nouvelle attaque perpétrée par quatre jeunes kamikazes qui se sont fait exploser. Le bilan provisoire est de cinq morts.

Au moins cinq civils, dont un chef traditionnel, auraient trouvé la mort dans l’attaque, qui s’est déroulée dans la commune de Fotokol au Cameroun, à la frontière avec le Nigéria. Selon le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, une première jeune fille a actionné sa charge explosive à l’intérieur de la maison d’un chef traditionnel, tuant ce dernier ainsi que quatre membres de son entourage, et blessant une dizaine d’autres personnes.

Dans la foulée, trois autres kamikazes se sont alors fait exploser sans faire de victimes, après avoir «été repérées par des membres du comité de vigilance [un groupe local d’autodéfense]», a indiqué une source sécuritaire citée par l’agence française AFP. Cette même source a précisé que les quatre terroristes étaient «des jeunes filles âgées d’une quinzaine d’années».

La commune camerounaise de Fotokol est régulièrement le théâtre d’attaques terroristes, notamment de la part du groupe Boko Haram, affilié à Daesh. Plus tôt en novembre, trois civils avaient perdu la vie suite à un attentat perpétré par deux femmes kamikazes près d’une mosquée. Au total, depuis juillet, ce sont plus de 100 personnes qui auraient péri dans des attaques attribuées au groupe islamiste originaire du Nigéria, selon un chiffre de l’AFP.

Aller plus loin : Le nombre de morts lié au terrorisme atteint un niveau historique, Boko Haram bat Daesh