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Des hackers pro-israéliens perturbent l'approvisionnement de stations-service en Iran, Téhéran dénonce une ingérence

L'Iran a été touché par une panne qui a rendu hors service près de 60% de ses stations-service. Un groupe de hackers appelé «Predatory Sparrow» a revendiqué la cyberattaque. Ce n'est pas la première fois que ces pirates informatiques s'en prennent à l'Iran.

Le ministre iranien du Pétrole Javad Owji a indiqué à la télévision iranienne ce 18 décembre qu'une vaste perturbation dans les stations-service du pays avait été causée par une ingérence étrangère, selon l'agence Reuters. Jalil Salari, vice-ministre iranien du Pétrole, a aussi déclaré dans la matinée à l'agence de presse iranienne Fars qu'environ 60% des stations-service du pays rencontraient des problèmes, affirmant qu'ils seraient résolus d'ici la fin de la journée.

En tout, 1 650 stations-service seraient hors service, sur les 3 800 gérées par le ministère, en raison d'un dysfonctionnement lié au paiement ou à l'approvisionnement. 

Également connu sous son nom persan Gonjeshke Darande, un groupe de hackers appelé «Predatory Sparrow» a revendiqué la cyberattaque dans un communiqué

«Nous, Gonjeshke Darande, avons mené aujourd'hui une autre cyberattaque, détruisant la majorité des pompes à essence dans tout l'Iran. Cette cyberattaque intervient en réponse à l'agression de la République islamique et de ses mandataires dans la région », ont-ils déclaré, s’adressant aussi au guide suprême iranien : «Khamenei, jouer avec le feu a un prix», précise le texte des hackers, cité par le Jérusalem Post

Une cyberattaque sur fond de tensions à Gaza ?

Selon l'agence Isna, le président iranien Ebrahim Raïssi a demandé aux autorités compétentes de prendre des mesures immédiates pour régler le problème sur l'ensemble du territoire tout en ordonnant à son ministre du Pétrole «d'enquêter» sur les causes de l'incident. 

Ce n'est pas la première fois que «Predatory Sparrow» vise l'économie iranienne. En juin 2022, ce groupe de pirates informatiques avait revendiqué la cyberattaque qui avait endommagé l'industrie sidérurgique iranienne. Les hackers avaient également affirmé détenir des données sur les entreprises iraniennes.