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Gaza : la Russie regrette que le Conseil de sécurité de l'ONU n'ait pas exigé un cessez-le-feu

Ce 8 décembre, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni pour évoquer la situation au Moyen-Orient, notamment la question palestinienne. Les Etats-Unis ont mis leur véto à une résolution réclamant un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans la bande de Gaza.

«La Russie est extrêmement déçue qu'en deux mois le Conseil de sécurité de l'ONU n'ait pas exigé un cessez-le-feu dans la bande de Gaza», a déclaré Dmitri Polyansky, premier représentant permanent adjoint de la Fédération de Russie auprès de l'organisation mondiale, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la situation au Moyen-Orient.

La Mission permanente de la Russie a noté que les actions du Hamas le 7 octobre ne justifiaient pas les crimes contre l'humanité commis à Gaza.

Les Etats-Unis ont mis leur véto à une résolution réclamant un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans la bande de Gaza réclamé avec force par le secrétaire général Antonio Guterres.

La résolution préparée par les Emirats arabes unis et soutenue par près de 100 pays, a recueilli 13 voix en faveur, une voix contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni). 

Washington opposé à un cessez-le-feu

Face à une «situation catastrophique», le Conseil de sécurité des Nations unies devait se prononcer ce 8 décembre sur un appel à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat», lors d'un vote extraordinaire. Mais les Etats-Unis, principal allié d'Israël dans ce conflit, sont opposés à tout cessez-le-feu, qui profiterait selon eux au Hamas.

«Bien que les Etats-Unis soutiennent une paix durable, où les Israéliens et les Palestiniens peuvent vivre en paix et dans la sécurité, nous ne soutenons pas les appels à un cessez-le-feu immédiat», a déclaré l'ambassadeur américain adjoint à l'ONU Robert Wood, devant le Conseil de sécurité.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a pour sa part affirmé que «les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien».

Antonio Guterres avait invoqué le 6 décembre l'article 99 de la Charte des Nations unies qui lui permet d'«attirer l'attention du Conseil» de sécurité sur un dossier qui «pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale», une première depuis des décennies.

Le directeur de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a lui aussi appelé à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» et à mettre fin «à l'hécatombe des vies palestiniennes», tandis que les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes ont réclamé la fin «immédiate» de la guerre.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité a réussi à adopter une résolution qui appelait à des «pauses et couloirs humanitaires» à Gaza, mais pas à un «cessez-le-feu».