Le conflit israélo-palestinien s'est invité à la COP 28 à Dubaï. Le président iranien Ebrahim Raïssi a refusé de s'y rendre en raison de la présence d'Isaac Herzog, le chef d'État israélien.
En effet, selon l'agence officielle iranienne Irna, Ebrahim Raïssi a décliné le 30 novembre l'offre émiratie «en raison de l'invitation des responsables du régime sioniste à assister à la réunion des Nations unies sur les changements climatiques».
Le discret et précieux soutien émirati à Israël
L'Iran a tout de même dépêché son ministre de l'Énergie Ali Akbar Mehrabian à Dubaï le 30 novembre. Ce dernier a néanmoins quitté la conférence «pour protester contre la présence des responsables du régime criminel sioniste à la conférence internationale», rapporte Irna. Et d'ajouter que la présence d'Israël à la COP28 serait «contraire aux objectifs et aux lignes directrices de la conférence».
En marge de l'évènement, le président israélien Isaac Herzog s'est entretenu avec son homologue émirati Mohammed ben Zayed Al Nahyan. Le chef de l'État israélien a d'ailleurs évoqué la «libération et le retour des otages». Dans un message sur X (ex-Twitter), il a également précisé avoir «l'intention d'exiger fermement la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas à Gaza».
Parmi la délégation israélienne, pas moins de 1 000 personnes ont été invitées à Dubaï, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahou.
Les Émirats arabes unis entretiennent des relations diplomatiques avec l'État israélien depuis les accords d'Abraham en septembre 2020. Dubaï a d'ailleurs été le seul pays arabe à avoir ouvertement condamné l'attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre dernier. De surcroît, lors de la réunion arabo-musulman à Riyad le 11 novembre dernier, les Émirats ont bloqué toute sanction à l'égard d'Israël, rapporte l'Express. Le pays du golfe Persique considère les Frères musulmans comme une organisation terroriste. Le Hamas est proche idéologiquement de cette mouvance.
De plus, les Émirats arabes unis prépareraient l'après-guerre dans l'enclave gazaouie. En effet, ils abritent depuis 2007 Mohammed Dahlan, l'ancien chef de la sécurité de l’Autorité palestinienne à Gaza. Son nom est de plus en plus évoqué pour prendre la gouvernance de la province palestinienne si le Hamas venait à être défait.