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Vladimir Poutine au Kazakhstan pour doper les relations bilatérales

Ce 9 novembre, le président russe Vladimir Poutine s’est rendu en visite officielle à Astana, où il a rencontré son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev. Les deux chefs d’Etat ont évoqué le renforcement de leur coopération bilatérale.

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev se sont entretenus ce 9 novembre au cours de plusieurs réunions. Lors de cette visite officielle à Astana, marquant le dixième anniversaire du Traité de bon voisinage et d'alliance au XXIe siècle signé en 2013 entre Moscou et Astana, les deux chefs d’Etat ont réitéré leur volonté de continuer à développer leurs relations bilatères.

«Je souhaite confirmer l'engagement du Kazakhstan dans la voie stratégique visant à approfondir davantage la coopération multiforme avec la Russie», a notamment déclaré le président kazakh, alors que les discussions entre les deux hommes ainsi que les différents membres de leurs délégations ont porté sur les domaines agricole, énergétique, sanitaire, militaire ou encore spatial, le Kazakhstan abritant notamment le cosmodrome de Baïkonour. Le développement des interconnexions ferroviaires a également été abordé, dans ce pays par lequel doit transiter le futur corridor de transport international «Nord-Sud», qui ambitionne de relier les ports de la mer Baltique à ceux de l’océan Indien.

75% des échanges russo-kazakhs réglés en monnaies nationales, selon Poutine

«La Russie fait partie des cinq grands investisseurs du Kazakhstan, le volume total de leur investissement a dépassé 20 milliards de dollars», a notamment déclaré le président Tokaïev lors d’une conférence conjointe. «Juste cette année, les investissements russes au Kazakhstan ont représenté plus de 21 milliards de dollars, ce qui dépasse de 20% le montant précédent», a-t-il poursuivi. En 2022, la Russie demeurait le premier partenaire économique du Kazakhstan, avec 8,8 milliards d’exportations vers la Russie et 17,3 milliards d’importations russes. Pour sa part, Vladimir Poutine s’est félicité que les échanges entre les deux pays s’effectuent de plus en plus en devises nationales. Une proportion qui culminerait à 75%, selon le président russe.

Saluant la croissance de l’économie du Kazakhstan, Vladimir Poutine en a profité pour déclarer s’attendre à une croissance d’«à peu près 3%» en Russie en 2024. «Nous assistons à de bonnes modifications de la structure économique, compte tenu du contexte international actuel. Cela pousse l’économie nationale russe à développer de nouvelles compétences et nous arrivons à le faire», a-t-il déclaré à l’assemblée.

Coopération régionale : la langue russe à l’honneur

Par ailleurs, les deux présidents ont tenu à mettre l’accent sur le développement de la dimension culturelle du partenariat entre leurs pays, qui au-delà de tout traité bilatéral sont liés par l’Union économique eurasiatique (UEEA), l’Organisation du traité de Shanghai (OCS) ou encore l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).

A ce titre, le chef du Kremlin a souligné que 61 000 Kazakhs effectuaient leurs études dans les universités russes, dont 34 000 boursiers, y voyant un «investissement dans notre avenir». Il s’agit, à ses yeux, d’«une belle opportunité de créer une base solide de nature à soutenir nos relations à un niveau élevé et de garantir des perspectives de développement».

En outre, les présidents Poutine et Tokaïev ont souligné l’importance de la langue russe comme «facteur unificateur sérieux dans le renforcement et le développement ultérieurs des relations amicales», stipule une déclaration commune, publiée sur le site du Kremlin. Un moyen également, selon le président russe, de «créer de bons avantages compétitifs», en faisant tomber les barrières linguistiques au sein de l’espace postsoviétique.