«Je voudrais écarter toutes sortes de rumeurs vaines qui nous parviennent de toutes parts, et répéter clairement une chose: il n'y aura pas de cessez-le-feu sans la libération de nos otages. Tout le reste est futile», a déclaré le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou le 8 novembre lors d'une rencontre avec des représentants des colons de Cisjordanie, selon un communiqué de son bureau.
Une trêve de un à trois jours contre une dizaine d'otages ?
Une source proche du Hamas à Gaza a indiqué à l'AFP que le Qatar menait une médiation pour libérer 12 otages, dont six Américains, en échange «d'une trêve humanitaire de trois jours». A Doha, une source proche des discussions parlant sous couvert d'anonymat avait dit plus tôt que le Qatar menait cette médiation « en coordination avec les Etats-Unis (...) pour obtenir la libération de 10 à 15 otages en échange d'un cessez-le-feu d'un à deux jours».
Selon la source proche du Hamas citée par l'AFP, les discussions achoppent pour le moment «sur la durée» de la trêve et l'inclusion dans un éventuel accord du « nord de la bande de Gaza, théâtre de larges opérations de combat». «Le Qatar attend une réponse des Israéliens», avait-elle ajouté.
Une telle trêve devrait aussi permettre à l'Egypte, frontalière de la bande de Gaza «d'acheminer davantage d'aide humanitaire» au territoire palestinien assiégé, via le terminal de Rafah, selon la même source.
«Je ne commente aucune négociation», avait indiqué à l'AFP un porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy.
Plus de 240 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza le jour de l'attaque inédite menée le 7 octobre par des commandos du Hamas sur le sol israélien. Plusieurs étrangers, dont dix Américains, figurent parmi ces otages.
Au moins 1 400 personnes sont mortes en Israël depuis le début de la guerre déclenchée par cette attaque, en majorité des civils tués le 7 octobre selon les autorités israéliennes. Dans la bande de Gaza, les représailles d'Israël, qui dit vouloir anéantir le Hamas, ont fait 10 569 morts, dont 4 324 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Le Qatar, qui accueille un bureau politique du Hamas et a fourni des millions de dollars d'aide financière à Gaza, était impliqué dans la médiation ayant permis en octobre la libération de quatre otages: une Américaine et sa fille ainsi que deux Israéliennes. Le riche Etat gazier est aussi un proche allié des Etats-Unis, dont il accueille la plus grande base militaire dans la région.
Le 5 novembre, le Premier ministre qatari et ministre des Affaires étrangères, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, avait affirmé que son pays poursuivrait sa médiation, malgré les difficultés sur le terrain «provoquées par les agissements de l'occupation israélienne».