Malgré les menaces du leader du Hezbollah Hassan Nasrallah lors de son discours le 3 novembre dernier sur la possibilité de l'élargissement du conflit face à Israël, les heurts entre Tsahal et le groupe chiite perdurent.
Suite à la mort de quatre civils libanais le 5 novembre, le Hezbollah a annoncé avoir frappé dans la foulée «la colonie de Kiryat Shmona» avec «un certain nombre de missiles Grad». Le parti «ne tolérera jamais de dommages et d'agressions contre des civils» et sa réponse «sera ferme et forte», a martelé l'organisation libanaise.
Le porte-parole de l'armée israélienne Avichay Adraee a rapporté sur X (ex-Twitter) que les frappes de la milice chiite avaient entraîné la mort d'un civil.
Quatre civils tués, dont trois fillettes
Ces frappes du Hezbollah sont intervenues alors que plusieurs médias libanais avaient annoncé un peu plus tôt dans la journée du 5 novembre qu'un drone israélien avait frappé une voiture dans la petite localité d'Ainata dans le sud du Liban, à quelques kilomètres de la frontière.
Quatre morts ont été rapportés, dont trois jeunes filles âgées respectivement de 10, 12 et 14 ans. Le journaliste du site libanais Al Mayadeen Samir Ayoub se trouvait dans le véhicule juste devant lorsque la frappe a eu lieu. Il a précisé que les victimes étaient les filles de sa sœur et leur grand-mère. «Je ne pouvais rien faire», a-t-il regretté lors d'une interview. «C'était tous des civils», a-t-il rappelé.
Le Premier ministre par intérim du Liban, Najib Mikati, a vivement condamné Israël pour l'attaque de drone, la qualifiant de «crime odieux», a rapporté Associated Press. «L'ennemi en paiera le prix», a menacé le représentant du Hezbollah au Parlement libanais, Hassan Fadlallah, selon le média libanais Al-Mayadeen .
Plus tôt dans la journée du 5 novembre, quatre ambulanciers libanais avaient été blessés suite à une frappe israélienne.