«Nous disons que trop c'est trop», a déclaré le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani à l'ouverture d'une session du Majlis al-Choura, le Conseil consultatif de son pays, ce 24 octobre. «Il est anormal qu'Israël reçoive un feu vert et une autorisation pour tuer», a-t-il ajouté.
Le Qatar est un allié de Washington qui abrite une importante base américaine et accueille aussi un bureau du Hamas et son chef en exil, Ismaïl Haniyeh. Il joue un rôle clé dans les tractations pour la libération d'otages aux mains du Hamas, dont quatre ont retrouvé la liberté à ce jour.
L'émir du Qatar a par ailleurs déploré que «les coupures d'eau et l'interdiction d'accès aux médicaments et à la nourriture soient utilisées comme des armes contre une population entière», en référence à la situation des Palestiniens dans la bande Gaza.
Le Qatar appelle à une initiative diplomatique pour stopper l'escalade
L'émir a appelé à une initiative sérieuse pour «faire face à cette escalade dangereuse [...] qui menace la sécurité de la région et du monde», affirmant douter de voir la guerre apporter «la sécurité et la stabilité aux Israéliens et aux Palestiniens».
Des pays occidentaux, les États-Unis en tête, ont affiché leur soutien à Israël et affirmé son droit à se défendre après l'attaque sanglante lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien contre le territoire israélien.
Plus de 1 400 personnes ont été tuées en Israël par les hommes du Hamas, en majorité des civils, dans l'attaque menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes. Le Hamas a en outre enlevé quelque 220 otages, israéliens et étrangers, selon la même source. Dans la bande de Gaza, plus de 5 000 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, dans les bombardements incessants menés en représailles par l'armée israélienne.