«Les pertes civiles seront absolument inacceptables», a estimé le président russe Vladimir Poutine, évoquant le probable assaut terrestre israélien dans la bande de Gaza ce 13 octobre lors du sommet de la CEI à Bichkek. «Maintenant, l'essentiel est d'arrêter l'effusion de sang», a-t-il ajouté, selon l’agence RIA Novosti.
La Russie est «prête à travailler avec les partenaires constructifs» en vue d’une résolution pacifique du conflit, a-t-il poursuivi, jugeant qu’il n’existait pas d’alternative à cela.
Moscou prône une «approche équilibrée»
Le président russe avait déjà fait part à Recep Tayyip Erdogan, lors d'une conversation téléphonique le 10 octobre, de ses inquiétudes au sujet du «nombre catastrophique» de victimes civiles. Si le Kremlin a regretté l'attaque du Hamas, celui-ci prône une «approche équilibrée» en vue de la résolution du conflit, selon les termes utilisés le 11 octobre par son porte-parole Dmitri Peskov.
Au cours d'un entretien le 10 octobre avec le Premier ministre irakien, Vladimir Poutine a par ailleurs exprimé une critique sans appel de la politique américaine sur le dossier palestinien, reprochant à Washington de «vouloir monopoliser l’actualité politique». «Malheureusement», a-t-il regretté, les Etats-Unis «ont refusé de chercher un compromis qui puisse satisfaire les deux parties [...] Les intérêts du peuple palestinien n’ont pas été respectés». Il a également insisté sur la «nécessité de mettre en œuvre les décisions du Conseil de l’ONU et l’établissement d’un Etat palestinien indépendant». Dès le 7 octobre, la Russie avait appelé «toutes les parties à cesser les combats».