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Regain de tensions au Sud-Liban, le Hezbollah revendique plusieurs morts côté israélien

Alors que les tensions sont à leur comble à la frontière libano-israélienne, le Hezbollah a indiqué avoir tué plusieurs soldats de Tsahal. Les belligérants se rendent coup pour coup en ciblant notamment des postes d'observation. Le parti chiite met également en garde les Etats-Unis en cas d'implication dans le conflit.

Alors que le conflit perdure entre Israël et Gaza, le Sud-Liban est également le théâtre de combats pour l'heure encore localisés. En représailles à la mort de trois de ses membres le 9 octobre, le Hezbollah a annoncé ce 11 octobre avoir fait plusieurs victimes en ciblant un site israélien. 

Dans un communiqué, l'organisation indique avoir visé dans la matinée «le site sioniste d'Al-Jardah, en face de la zone d'Al-Dhahira, avec des missiles guidés», en précisant avoir fait «un grand nombre de victimes confirmées parmi les combattants». 

Vers une implication massive du Hezbollah ?

De son côté l'armée israélienne a communiqué sur X (ex-Twitter) que l'attaque du Hezbollah avait ciblé «un poste militaire adjacent à la communauté arabe d'Al-Aramshe». Cette zone limitrophe du côté israélien est peuplée de Bédouins arabes. En réponse, selon The Times of Israel, Tsahal aurait répliqué par un tir d'artillerie contre l'endroit de provenance du drone, ainsi que par une frappe de drone sur un poste d'observation du parti chiite. Le média israélien rapporte de surcroît qu'une douzaine de drones ont été signalés dans la journée, provenant du Liban. 

La veille, le 10 octobre, le Hezbollah avait indiqué avoir frappé des «points d'observation», ajoutant avoir détruit «un centre commercial israélien dans la colonie d'Avivim». En représailles, des hélicoptères de l'aviation israélienne avaient ciblé plusieurs positions du mouvement chiite pro-iranien, avait déclaré Tsahal.

Depuis l'opération «déluge al-Aqsa» du Hamas le 7 octobre dernier, la zone limitrophe libano-israélienne connaît un regain de tensions. Le Hezbollah et les autres factions palestiniennes présentes sur le sol libanais ont pris fait et cause pour le mouvement islamiste gazaoui. La crainte d'une escalade sur plusieurs fronts n'est donc pas à minorer. 

«Nous sommes profondément inquiets que le Hezbollah ne prenne la mauvaise décision et n'ouvre un deuxième front dans ce conflit», avait martelé le 9 octobre un haut responsable américain non nommé, selon l'AFP. Réagissant aux propos de Joe Biden sur le soutien inconditionnel apporté à l'Etat hébreu, l'organisation chiite considère les Etats-Unis comme «un partenaire à part entière dans l’agression sioniste» et les juge «pleinement responsables des meurtres, de la criminalité, du siège, de la destruction de maisons et d’habitations et des horribles massacres contre des civils sans défense». 

Concernant l'envoi du porte-avions USS Gerald Ford dans les eaux de la Méditerranée orientale, le Hezbollah a déclaré ce 11 octobre que cette manœuvre «n'effrayera pas les peuples» et que «les factions de la résistance sont prêtes à la confrontation jusqu'à la victoire finale».