«Je pense que les positions de La France insoumise sont bien connues, avec beaucoup d'ambiguïté [...] et avec de l'antisionisme [...] une façon de masquer une forme d'antisémitisme», a fustigé Elisabeth Borne dans une interview à BFMTV le 8 octobre. «A l’extrême-gauche, la violence verbale est assumée, la recherche du chaos revendiquée», avait-elle également déclaré.
Mélenchon regrette «l'intensification de la politique d'occupation israélienne à Gaza»
La France insoumise estime dans un communiqué du 7 octobre que «l'offensive armée des forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d'intensification de la politique d'occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est».
Pour sa part, le dirigeant du parti, Jean-Luc Mélenchon, juge que «toute la violence déchaînée contre Israël et à Gaza ne prouve qu'une chose : la violence ne produit et ne reproduit qu'elle-même».
Des prises de position encore appuyées par le député LFI Louis Boyard, pour qui «cela fait trop longtemps que la France ferme les yeux sur la colonisation et les exactions en Palestine. Trop longtemps que la France renvoie dos à dos la violence de l'Etat israélien et celle de groupes armés palestiniens».
La droite française vent debout contre le Hamas
A droite, Eric Zemmour a lui aussi fustigé la France insoumise dans un tweet : «Elle s’enfonce dans l’indignité aujourd’hui». Marion Maréchal, candidate aux élections européennes de son parti Reconquête a aussi tancé LFI, qualifiant d'«écœurantes» leurs positions.
«Soutien à Israël contre le terrorisme le plus abject», a déclaré quant à lui le président des Républicains Eric Ciotti, exigeant l’arrêt des financements de l’UE pour l’autorité palestinienne.
«Nous sommes plus que jamais aux côtés de la démocratie israélienne», a tweeté Marine Le Pen, le président du RN Jordan Bardella allant jusqu'à demander des poursuites contre la gauche.
A l'international, des réactions contrastées
L’Ukraine, l’UE, la Grande-Bretagne et la France ont condamné l’attaque du Hamas, Emmanuel Macron fustigeant «les attaques terroristes du Hamas contre Israël». Le président américain Joe Biden a assuré le 7 octobre Israël de son soutien inébranlable.
La Russie a de son côté appelé les parties à la retenue et au retour à la table des négociations, selon les termes employés par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a ensuite appelé à un cessez-le-feu immédiat, à l'instar tant de l'Union africaine que de la Chine.
Le Hezbollah libanais et l'ayatollah Khamenei, le guide de la révolution iranienne, apportent quant à eux leur soutien à l'opération du Hamas contre Israël.