«Lors de la dernière réunion, nous avons évoqué le fait que vous serez impliqué dans la formation d'unités de volontaires capables de mener à bien diverses missions de combat, principalement, bien sûr, dans la zone de l'opération militaire spéciale», a déclaré le 28 septembre au soir Vladimir Poutine à Andreï Trochev, selon un communiqué du Kremlin publié le lendemain.
Selon le dirigeant russe, Andreï Trochev a l'expérience pour mener à bien une telle mission. Colonel à la retraite, celui-ci «était considéré comme le successeur du fondateur du groupe Wagner», selon l’agence RIA Novosti.
«Vous connaissez les questions qui doivent être résolues à l'avance pour que le travail de combat se déroule de la meilleure façon et avec le plus de succès possible», a fait valoir le président russe, qui a salué le fait que Trochev entretenait de bonnes relations avec ses compagnons d'armes.
Les vétérans de Wagner intégrés à la Défense russe ?
La demande de Vladimir Poutine, officialisée en présence de Younous-Bek Evkourov, vice-ministre de la Défense, dévoile davantage l'intégration des anciens combattants de Wagner au sein de l'armée russe. «Trochev travaille déjà au ministère de la Défense», a d’ailleurs confirmé quelques instants plus tard le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à l'agence de presse RIA Novosti.
«Nous avons créé le fonds "Défenseurs de la Patrie"» a, plus encore, rapporté Vladimir Poutine, toujours selon le Kremlin. Et de préciser : «Quel que soit le statut de celui qui accomplit ou a accompli des missions de combat, les garanties sociales doivent être absolument les mêmes pour tous.»
Fin juin, à l'issue de la mutinerie avortée de Wagner, le Kremlin avait laissé trois options aux combattants de la SMP : intégrer les rangs de l'armée russe, rejoindre la vie civile ou bien s'exiler en Biélorussie. Le décès de leur chef, Evguéni Prigojine, fin août, dans le crash de son avion entre Moscou et Saint-Pétersbourg, avait acté la fin de Wagner sous sa forme connue jusque-là.