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Haut-Karabagh : les autorités de Stepanakert négocient le retrait de leurs troupes

Les autorités de Stepanakert ont annoncé négocier avec l'Azerbaïdjan le retrait de leurs troupes. Les forces azerbaïdjanaises viennent de remporter une victoire éclair dans le Haut-Karabagh.

«Des négociations sont en cours avec la partie azerbaïdjanaise sous les auspices des soldats de maintien de la paix russes pour organiser le processus de retrait des troupes et assurer le retour dans leurs foyers des citoyens déplacés par l'agression militaire», ont déclaré dans un communiqué les autorités sécessionnistes du Haut-Karabagh, ce 22 septembre.  

Les parties discutent également de «la procédure d'entrée et de sortie des citoyens» du Haut-Karabagh qu'une seule route, le corridor de Latchine, relie à l'Arménie, ont-elles ajouté.

La réintégration du Haut-Karabagh sur la table

Les autorités de Stepanakert et les responsables azerbaïdjanais avaient eu la veille, en territoire azerbaïdjanais et sous médiation russe, une première série de pourparlers en vue de la «réintégration» de cette enclave à l'Azerbaïdjan. Ils étaient en outre tombés d'accord pour se revoir prochainement. 

Les troupes du Haut-Karabagh se sont engagées à déposer les armes dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu obtenu avec la médiation des forces russes de maintien de la paix, qui a mis fin à la très courte offensive en début de semaine des militaires azerbaïdjanais.

La population civile arménienne du Haut-Karabagh – évaluée à 120 000 personnes – dit souffrir d'un manque d'électricité, de gaz, de carburant, de moyens de communication et même de produits alimentaires.

La situation à Stepanakert, la «capitale», «est horrible», «les troupes azerbaïdjanaises sont partout autour de la ville, elles sont à la périphérie», a déclaré ce 22 septembre Armine Hayrapetian, une porte-parole des autorités sécessionnistes. «Les gens craignent que les soldats azerbaïdjanais ne puissent entrer dans la ville à tout moment et commencer des massacres», a-t-elle ajouté.

Une déclaration qui n'est pour l'heure pas confirmée dans les faits. 

Au cours d'une conversation téléphonique avec son homologue azerbaïdjanais le 21 septembre, Vladimir Poutine a demandé que «les droits et la sécurité» des Arméniens du Haut-Karabagh soient garantis.