Une terrible série d’attentats à Paris. De quoi vous scinder deux camps chez les démocrates. Alors que Barack Obama se montre hésitant sur la suite des événements, Hillary Clinton a montré les crocs. Dans un discours prononcé jeudi sur la politique étrangère, elle a appelé ouvertement à un renforcement des frappes aériennes en Syrie et à un déploiement de troupes au sol. Et finir par glisser aux millions d’oreilles attentives et en attente de primaire, qu’elle ferait différemment de Barack Obama : «Les Etats-Unis conduisent ce combat depuis plus d’un an. Il est temps d’amorcer une nouvelle phase et d’intensifier nos efforts.»
Hillary en guerrière
Pour rappel, lorsque l’administration Bush décide de lancer la deuxième guerre d’Irak, Hillary est sénatrice. Elle vote pour. Cataloguée par plusieurs intellectuels américains comme une politique vindicative et guerrière, l’ex «fisrt lady» revient à la charge. Pourtant en 2014, la prétendante à la Maison Blanche fait son mea-culpa. Dans un livre relatant de ses quatre années à la tête de la diplomatie américaine elle lâche cette sentance : «J’ai fait une erreur en votant oui à la guerre en Irak».
Aujourd’hui, elle est partisane d’un «second réveil sunnite». Si elle demande à la Turquie de «faire attention à ses frontières», elle sollicite également une «zone aérienne libre» au Nord de la Syrie pour «couper daesh de ses ressources».
«Nous avons été dans une situation semblable en Irak. Lors de la première révolte sunnite en 2007, nous étions en capacité de les convaincre de nous rejoindre et de se battre contre Al-Qaïda. Malheureusement sous le gouvernement de Maliki, ces gens ont été trahis et oubliés».
Celle qui se rêve en future présidente souhaite mettre la pression sur le gouvernement de Bagdad. «Maintenant, notre tâche est d’amener les sunnites vers un nouveau combat qui sera plus difficile. Nous devons favoriser un deuxième sursaut. Et remettre de l’ordre dans la politique irakienne. Pour aller vers une réconciliation nationale et une garde nationale.»
Un passé pas si pacifiste
Son soutien à la guerre en Irak mis à part, Hillary Clinton aurait joué un rôle d’importance dans le conflit lybien. La fuite de sa correspondance par e-mail a démontré l’importance qu’elle accordait aux combats. Ralph Nader, homme politique américain et ex-candidat à la présidentielle la décrit comme une «militariste forcenée».
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Récemment, elle s’est distinguée par son animosité envers la Russie et la Chine : «Certains différends persistent toujours. Notamment, en mer de Chine méridionale où la Chine poursuit la construction de bases à des fins militaires. De même, la Russie présente des problèmes. Récemment, Moscou s'est lancé dans la construction d'un sous-marin sans pilote, susceptible de transporter des armes nucléaires tactiques, ce qui a été d'ailleurs capté par nos caméras».