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Elections régionales en Russie : «Les tentatives de diviser la société ont échoué», selon Klimov

Du 8 au 10 septembre se tenaient en Russie les élections régionales pour désigner des gouverneurs et les députés de parlements régionaux. Les quatre nouvelles régions, rattachées à la Russie l'an dernier, étaient elles aussi appelées aux urnes.

«Ce qu’il faut retenir de ces élections, c’est qu’en cette période extrêmement difficile [...] le peuple a montré qu’il comprenait le contexte actuel et l’importance de rester déterminés et unis, cela est très précieux», a déclaré ce 11 septembre Ella Panfilova, présidente de la Commission électorale centrale, selon l’agence RIA Novosti.

Celle-ci commentait la victoire écrasante du parti de Vladimir Poutine, Russie unie, lors des élections du 8 au 10 septembre. Pendant trois jours, les citoyens russes étaient appelés à désigner 21 gouverneurs et les députés de 20 parlements régionaux et locaux.

Quelque 81 000 candidats étaient enregistrés, dont 10 580 sans étiquette et 71 000 représentant 20 partis politiques. Le taux de participation, de 43%, a été jugé «très élevé pour de telles échéances électorales» par Ella Panfilova, qu'elle a comparé aux «35% des élections précédentes».

Un vote massif pour le parti Russie unie

«A tous les niveaux – ceux de la région et des républiques -, Russie unie a pour la première fois atteint la majorité qualifiée [...], soit 80% des mandats», a annoncé Andreï Tourtchak, le secrétaire général du parti, comme le rapporte ledit parti sur son site.

Le parti au pouvoir est même parvenu à reprendre des régions d'habitude plus disputées, telles que celle d'Arkhanguelsk, Irkoutsk, Novgorod, Transbaïkalié, Oulianov, Krasnodar, ainsi que la Yakoutie.

A Moscou, le maire sortant Sergueï Sobianine a été réélu avec 76,39% des voix, soit 2,5 millions d'électeurs.

Les 21 gouverneurs en place ont été réélus, dont 19 se revendiquent de Russie unie. Ceux de la Khakassie et de la région d'Orlov, inscrits au Parti communiste, ont été élus avec des scores allant de 70 à 86%, excepté pour le gouverneur de Khakassie, dont le score n'est «que» de 63%. En outre, les quatre gouverneurs temporaires des régions d'Omsk, Krasnoïarsk, Smolensk et de Tchoukotka ont tous été reconduits.

«Ces élections ont permis d'attester de la stabilité du système politique russe», a estimé Andreï Klimov, président de la Commission du conseil de la Fédération pour la défense de la souveraineté et la prévention de l'ingérence. Avant de conclure : «Les tentatives de diviser la société ont échoué.»

Les habitants des nouvelles régions «attendaient d'être réintégrés à la Russie»

Dans les régions nouvellement rattachées, l'adhésion à Russie unie à été très majoritaire, avec des scores égaux ou supérieurs à 75%. De surcroît, la participation a été très importante malgré les conditions de sécurité difficiles. Les électeurs se sont déplacés à 76% en RPD, à 72,5% en RPL, et respectivement à 66 et 65% dans les régions de Zaporojié et Kherson.

«Nous rejetons avec force les tentatives futiles de la Russie de légitimer ou de normaliser son contrôle militaire illégal et son annexion d'une partie du territoire ukrainien», a de son côté affirmé l'UE dans un communiqué ce 11 septembre.

Les scores reflètent au contraire «la confiance dans le système électoral et le parti présidentiel», a estimé le secrétaire du parti, Andreï Tourtchak. «Les habitants de ces régions attendaient d'être réintégrés à la Russie [...] confirmant les référendums de l'an passé», a-t-il encore remarqué.

«L'opération spéciale et l'effet de "cohésion autour du drapeau" ont renforcé les résultats du parti», a estimé la sénatrice de la RPL et sous-secrétaire du parti Russie unie, Daria Lantratova, notant «l'action constante et multiple du parti Russie unie dans le cadre de missions humanitaires dans les nouvelles régions, l'aide aux familles des militaires engagés sur le théâtre d'opérations et le soutien du front».

La «menace extérieure» est aussi évoquée comme la cause principale de ce succès par le politologue Konstantin Kalatchov au micro du journal Vedomosti, ainsi que «l'absence d'une opposition déterminée».