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Une journaliste russe interdite à la conférence de presse de Macron : Zakharova veut des excuses

La diplomatie russe a exigé des excuses de Paris pour discrimination raciale, après qu'une journaliste russe s’est vue refuser l’accès à la conférence de presse du président Macron lors du sommet du G20, le 10 septembre.

La journaliste russe Ekaterina Nadolskaïa, correspondante du portail d'information Russia News, s’est vue refuser l’accès à la conférence de presse d’Emmanuel Macron lors du sommet du G20, le 10 septembre à New Delhi.

Un agent de sécurité a refusé de laisser entrer la journaliste. Celle-ci en ayant demandé la raison, il lui a été répondu : «Vous savez pourquoi», a-t-elle rapporté. Un peu plus tard, une membre du service de presse du président français est intervenue, tentant d'écarter violemment le téléphone de la journaliste russe qui filmait la scène, essayant de le jeter au sol, selon Ekaterina Nadolskaïa.

Zakharova dénonce la «chasse aux sorcières» menée par la France contre les médias russes

En réponse à cela, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a exigé sur Telegram des excuses de Paris pour «discrimination raciale et violation des principes démocratiques», dénonçant la «chasse aux sorcières» dans l'espace informationnel menée par Paris, et précisant que l'AFP ne s'était pas vue refuser l'accès à la conférence de presse de Sergueï Lavrov durant le G20.

Les journalistes de RIA Novosti ont aussi été interdits d’entrée à la conférence de presse d'Emmanuel Macron, a indiqué l’agence.

«Il me semble qu'une employée du service de presse de Macron était simplement jalouse du succès de la Russie au G20 et, pour une raison quelconque, a décidé de déverser toute sa colère sur moi», a de son côté ironisé la journaliste Ekaterina Nadolskaya, selon RIA Novosti.

Le 7 septembre, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait annoncé que les journalistes des pays ayant pris des sanctions contre la Russie ne seraient pas accrédités au Forum économique de Vladivostok. «Il n’y aura plus de statu quo», avait-il déclaré.