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Saisies, arrestations : la police espagnole a démantelé un réseau international de trafic d’héroïne

83 kg d’héroïne ont été saisis et 35 membres d’une vaste organisation de trafiquants arrêtés jeudi à Barcelone, a fait savoir le Corps national de police espagnol sur son compte Twitter.

Les Mossos d'Esquadra, agents de police de la Catalogne, en collaboration avec la Guardia Civil et le Service de sécurité d'Ukraine ont démantelé un réseau mondial de trafiquants d’héroïne.

L’opération constitue une des plus importantes réalisées par les forces de sécurité lors de la dernière décennie, lors de laquelle 35 personnes ont été arrêtées, dont 25 ont déjà été emprisonnées. Quant à la valeur de l’héroïne saisie, elle s’élèverait à plus de six millions d’euros.

Toutes les forces concernées dans l’opération ont souligné qu’il était rare de mettre ainsi au jour l’ensemble d’une organisation de trafiquants, des dirigeants jusqu’au vendeur au détail.

L’investigation a été entamée en avril 2015 quand l’unité de recherche de la police catalane a détecté un point de vente à El Vendrell. Au fil de l’enquête, les agents ont identifié des citoyens de Guinée-Bissau, résidant à Barcelone et Madrid, à la tête d’un réseau de distribution au niveau européen : outre l’Espagne, les trafiquants vendaient leur marchandise au Portugal, en France, en Italie, au Luxembourg, en Norvège, en Suède, en Finlande, en Suisse et en Roumanie.

La surveillance de ce réseau guinéen a permis de découvrir une de ses voies d’approvisionnement, grâce à la saisie de 71,6 kg d’héroïne dans le port d’Odessa, en Ukraine. La drogue était dissimulée dans une cargaison de bois en provenance du Pakistan. Le bois en question devait être transféré à une entreprise de charpenterie à Cubelles, près de Barcelone. C’est de là que la police a remonté la piste guinéenne.

L’autre branche du réseau guinéen détecté à Barcelone menait à Madrid. Les enquêtes policières menées à Barcelone ainsi qu’à Madrid ont convergé vers un citoyen turc connu des autorités et déjà condamné en Espagne à 16 ans de prison pour trafic de drogue. Une fois interpellé, ses liens avec trois groupes criminels roumains, bulgares et guinéens. Dans le cas des roumains, l’organisation était dirigée par un narcotrafiquant notoire ayant fui la Justice espagnole, qui contrôlait le trafic depuis sa cellule en Roumanie où il purge une peine de prison.