Le corps d'un homme de 58 ans a été retrouvé le 10 septembre près de la ville de Karditsa, où les opérations de secours continuent sans relâche. «Au total, 4 250 personnes ont été secourues et mises en sécurité entre mardi 5 septembre et dimanche 10 septembre», ont indiqué les pompiers grecs dans un communiqué. Cinq personnes restent portées disparues, selon la protection civile, et 14 décès ont été constatés.
A Volos, l'approvisionnement en eau reste problématique, les stations de pompage et une grande partie du réseau d'approvisionnement en eau ayant été détruits lors de la tempête. «L'eau n'est pas potable», a rappelé le ministère grec de la Santé, évoquant des cas de gastro-entérite.
Toute la région du Pélion est encore touchée par des coupures d'électricité et d'eau tandis que les routes principales ont été endommagées par les pluies torrentielles. Les pompiers restent aussi mobilisés sur le front de Larissa, où la rivière du Pinios a débordé, l'eau ayant monté dangereusement en périphérie de la ville.
Un phénomène «extrême»
Qualifiée par les experts de phénomène «extrême en termes de quantité d'eau tombée», la tempête baptisée «Daniel» a frappé les 4 et 5 septembre la Magnésie, notamment son chef-lieu, la ville portuaire de Volos et les villages du mont Pélion, avant de toucher le lendemain des localités autour de Karditsa et de Trikala.
Ces intempéries succèdent à des incendies de forêt dévastateurs cet été en Grèce, qui ont fait au moins 26 morts.
Avec le réchauffement de la planète, a estimé l’AFP, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau (environ 7% pour chaque degré supplémentaire), augmentant les risques d'épisodes de fortes précipitations qui, associés à d'autres facteurs comme l'urbanisation, entraînent des inondations.
En Turquie et en Bulgarie, deux pays frontaliers de la Grèce, les pluies diluviennes de ces derniers jours ont fait au total 12 morts.