International

Jugeant la position du pape «pro-russe», un conseiller de Zelensky rejette la médiation du Vatican

Malgré les efforts du Vatican pour se poser en médiateur du conflit, l'un des principaux conseillers du président ukrainien, Mykhailo Podolyak, rejette catégoriquement la proposition du Saint-Siège. Kiev accuse le pape François d'être «pro-russe».

Décidément, rien ne va plus entre Kiev et le souverain pontife. Mykhailo Podolyak, conseiller du président ukrainien, refuse catégoriquement la médiation du Saint-Siège.

Ce 8 septembre, dans une interview à la chaîne de télévision Ukraine 24, il s'en est pris directement au souverain pontife et à la diplomatie du Vatican. «Une démarche totalement inconsciente [...] qui met à zéro la réputation du Saint-Siège», a déclaré Mykhailo Podolyak, estimant que le pape François adoptait «une position pro-russe qui est tout à fait évidente pour tout le monde».

Médiation du Vatican : pour Kiev, c'est un non catégorique

Les relations entre le Vatican et Kiev se sont détériorées après le déplacement à Saint-Pétersbourg du pape François en août dernier pour s'adresser à la jeunesse catholique russe. Les autorités ukrainiennes reprochent au souverain pontife d'avoir à cette occasion glorifié la «propagande impérialiste» russe. Ce qu'avait démenti un communiqué le porte-parole du Saint-Siège, précisant la position du chef de l'Eglise catholique.

«Le pape souhaitait encourager les jeunes à préserver et à promouvoir tout ce qui est positif dans le patrimoine culturel et spirituel russe, certainement pas à exalter la logique impérialiste et les personnalités gouvernementales, [qu'il a] mentionnées pour indiquer certaines périodes historiques», avait ainsi déclaré le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, dans un document officiel. 

En juin dernier, le pape François avait dépêché un envoyé spécial pour l'Ukraine, le cardinal Matteo Zuppi. Le président ukrainien s'était lui rendu à Rome en mai dernier, où il s'était entretenu avec le souverain pontife. Malgré les bonnes intentions du chef de l'Eglise catholique, la médiation du Vatican avait déjà essuyé un refus catégorique de la part de Kiev.