La Turquie doit accomplir des progrès en matière de démocratie afin que les négociations d'adhésion avec l'Union européenne puissent reprendre, a affirmé ce 6 septembre à Ankara le commissaire européen à l'élargissement.
«Les négociations d'adhésion sont actuellement au point mort. Pour qu'elles reprennent, il y a des critères très clairs à définir [qui incluent] la démocratie et l'Etat de droit», a déclaré le commissaire Oliver Varhelyi, de nationalité hongroise, lors d'une conférence de presse commune avec le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan.
«Nous avons discuté des domaines dans lesquels nous pouvons aller de l'avant», a ajouté Oliver Varhelyi, estimant que le partenariat entre Ankara et les Européens avait un «potentiel immense».
La diplomatie turque exige «du courage» de la part de l'UE
Le ministre turc des Affaires étrangères a accusé ce 6 septembre Bruxelles de mettre des obstacles «politiques» aux négociations d'adhésion. «Nous attendons de l'UE qu'elle démontre la volonté nécessaire à l'amélioration de nos relations et qu'elle agisse avec plus de courage», a déclaré le chef de la diplomatie turque.
Avant le sommet de l'OTAN en juillet, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait conditionné son feu vert à l'entrée de la Suède dans l'organisation à la reprise des négociations d'adhésion de son pays à l'UE, dont sont membres la plupart des pays de l'Alliance atlantique.
La Turquie, toujours officiellement candidate, a déposé sa candidature en 1987 à la Communauté économique européenne et en 1999 à l'Union européenne, mais les négociations d'adhésion à l'UE entamées en 2005 sont à l'arrêt depuis plusieurs années.
Les relations s'étaient très fortement tendues depuis la tentative manquée de putsch de juillet 2016 en Turquie, l'Occident accusant Ankara de purges contre les opposants et des journalistes.