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Israël : au lendemain des émeutes de Tel-Aviv, Netanyahou veut expulser 1 000 migrants érythréens

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré que son pays envisageait d'expulser un millier d'Erythréens ayant pris part aux émeutes qui ont fait des dizaines de blessés à Tel-Aviv, y compris parmi les policiers israéliens.

Le 3 septembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré que les migrants érythréens ayant pris part à la violente émeute de la veille à Tel-Aviv avaient franchi une «ligne rouge».

De violents affrontements ont éclaté le 2 septembre lorsqu'une manifestation contre un événement organisé par le gouvernement érythréen a dégénéré, blessant près de 140 personnes, dont une douzaine de demandeurs d'asile érythréens qui ont été touchés par des tirs de la police israélienne.

Les manifestants se sont heurtés aux policiers qui «ont fait usage de tirs à balles réelles contre les émeutiers», a déclaré la police dans un communiqué, ajoutant qu'au moins 49 de ses membres avaient été blessés.

«Nous avons demandé des mesures rapides»

«Lors du comité ministériel spécial que j'ai créé aujourd'hui, nous avons demandé des mesures rapides, notamment l'expulsion d'un millier de partisans du régime (érythréen) qui ont pris part à ces émeutes», a déclaré Benjamin Netanyahou dans un communiqué. «Ils ne peuvent évidemment pas prétendre être des réfugiés. Ils soutiennent ce régime (érythréen). S'ils le soutiennent à ce point, ils peuvent retourner dans leur pays», a-t-il ajouté.

Alors que la police et les manifestants érythréens se sont affrontés sur le site de la réunion, des heurts entre partisans et opposants au régime érythréen ont également eu lieu dans un autre quartier de Tel-Aviv.

Selon des statistiques de juin, 17 850 demandeurs d'asile érythréens se trouvent en Israël. La plupart sont arrivés illégalement par la péninsule égyptienne du Sinaï il y a plusieurs années et se sont installés dans des quartiers pauvres de Tel-Aviv.

Ils ont quitté leur pays, dirigé d'une main de fer par le président Isaias Afwerki, depuis sa déclaration officielle d'indépendance obtenue en 1993 après 30 ans de guerre avec l'Ethiopie.