Deux multinationales américaines ont été mises au pilori par Kiev. Leur reprochant de ne pas avoir «choisi leur camp», PepsiCo et Mars sont allées rejoindre la liste des «sponsors internationaux de la guerre».
«En dépit des déclarations de ces compagnies relatives à l'arrêt de tout commerce, publicité et production en Russie, ces dernières continuent à y travailler», peut-on lire ce 1er septembre sur la chaîne Telegram de l'Agence nationale ukrainienne pour la prévention de la corruption (ANCP) qui tient à jour la liste infamante. Cette dernière reproche notamment aux deux entreprises agroalimentaires «de payer des impôts» en Russie et d'y avoir «augmenté leurs revenus» et de rechercher «activement de nouveaux employés».
Depuis le début de l'offensive russe, les deux groupes alimentaires états-uniens ont pourtant versé plusieurs dizaines de millions de dollars d'aides aux Ukrainiens.
Le 5 mai dernier, Mars annonçait 25 millions de dollars afin de fournir «nourriture, abri, réconfort et des services d'assistance au peuple ukrainien». En avril 2022, en plus de mettre 15 millions de dollars sur la table pour mettre ses employés en lieu sûr et financer crèches et écoles pour leurs enfants, PepsiCo déclarait son soutien franc et explicite à l'Ukraine. Les deux entreprises n'ont pour l'heure pas réagi à la décision de la ANCP.
Mars et PepsiCo rejoignent ainsi la cinquantaine d'autres groupes internationaux considérés comme des «sponsors» de «l'agresseur». Parmi elles, d'autres grands noms de Wallstreet tels que Procter & Gamble, Mondelez International, ou encore le chinois Alibaba ainsi que des firmes françaises tels que Leroy Merlin et Auchan ainsi que l'entreprise de cosmétiques Yves Rocher, épinglée par l'ANCP pour avoir, en Russie, payé ses impôts.