Au neuvième jour des incendies en Grèce, les habitants des zones de Lefkimmi, dans l'Evros, et de Kassitera, dans la région voisine de Rhodopes, ont reçu l'ordre d'évacuer leurs habitations le 27 août par un message de la Protection civile.
Le feu le plus important, qui présente un front unifié, continue de dévaster la région septentrionale d'Evros, près de la ville portuaire d'Alexandroupoli et de la frontière turque, selon les sapeurs-pompiers.
Le gouverneur régional adjoint d'Evros, Dimitris Petrovic, a évoqué sur la chaîne publique ERT une «situation très difficile» qui a causé des destructions incalculables.
«La menace augmente»
«Nous avons lancé un nouvel appel au renforcement des moyens», a-t-il ajouté. «Car à partir du 28 août, les vents changent, la menace augmente et nous ne savons pas comment et si nous serons en mesure d'arrêter l'avancée du front de l'incendie». «Tout cela nous préoccupe», a-t-il renchéri.
Le feu ravage notamment la forêt protégée de Dadia, un parc national qui est une zone importante d'habitat ou d'hivernage d'oiseaux de proie. Dans le nord d'Athènes, un incendie continue de détruire la végétation sur le mont Parnès, l'un des poumons verts de la capitale grecque.
L'incendie s'est déclenché samedi 19 août et 19 migrants présumés, dont deux enfants, ont été retrouvés morts cette semaine dans la région.
Sur l'île d'Andros, dans l'archipel des Cyclades, les pompiers sont également à la lutte depuis le 27 août après un départ de feu sans doute provoqué par la foudre, selon les pompiers. Lors de sa prière dominicale de l'Angélus en public, le pape François a exprimé «sa solidarité au peuple grec».
En 2023, les incendies, que le gouvernement impute au changement climatique, ont brûlé plus de 120.000 hectares dans le pays, selon des estimations de l'Observatoire national - soit trois fois la moyenne annuelle depuis 2006, a de son côté relevé l'Observatoire européen des feux de forêt.