«Ce soir, l'équipage de l'aéronavale Su-30SM de la flotte de la mer Noire a détruit un bateau de reconnaissance des forces armées ukrainiennes», a rapporté le ministère russe de la Défense ce 22 août dans la matinée. L’attaque a eu lieu «dans la zone des installations de production de gaz russes en mer Noire», précise le communiqué.
L'armée russe a, plus tard dans la journée, indiqué qu'un deuxième bateau, une vedette Willard Sea Force de fabrication américaine, a été éliminée en mer Noire, à l'est de l'île Zmeiny. Un groupe de débarquement était embarqué dans la vedette, toujours selon la même source.
Bataille en mer Noire
Les attaques se multiplient de part et d'autre en mer Noire depuis le refus mi-juillet de la Russie de reconduire l’accord négocié par l'ONU et la Turquie qui autorisait les exportations de céréales ukrainiennes, exigeant le respect des clauses la concernant.
La Russie a frappé à plusieurs reprises des infrastructures portuaires ukrainiennes en mer Noire et sur le Danube, tandis que l'Ukraine a ciblé des navires russes dans ses eaux et la péninsule de Crimée. Le 17 août, deux patrouilleurs russes ont neutralisé un drone de surface ukrainien, à 237 kilomètres au sud-ouest de Sébastopol.
Quatre drones abattus à Briansk et vers Moscou
Le ministère russe de la Défense a également indiqué avoir neutralisé quatre drones, deux par des moyens de guerre électronique au-dessus de la région de Briansk et deux autres au-dessus de celle de Moscou. Le maire de la capitale, Sergueï Sobianine, a fait savoir que l’un d’entre eux était tombé à Krasnogorsk et le deuxième à Chasov.
Des tentatives d’attaques de drones ont été signalées toutes les nuits dans la région de la capitale depuis le 18 août. Les tentatives d’attaques dans la profondeur russe s’expliqueraient, selon les propos d’un haut responsable militaire étasunien rapportés le 8 août encore par CNN, par le manque de progrès sur le terrain qui pousserait les forces ukrainiennes à frapper plus souvent le territoire russe «pour essayer de montrer la vulnérabilité de la Russie». Pour l'heure, sans résultat probant.