Les anciens ennemis ne cessent de se rapprocher. Après la visite du chef de la diplomatie saoudienne à Téhéran en juin dernier, c'est au tour d'Hossein Amir Abdollahian de se rendre à Riyad. Le ministre iranien des Affaires étrangères est arrivé dans la capitale saoudienne ce 17 août.
En conférence de presse, le chef de la diplomatie iranienne a assuré que son pays œuvrait pour «l'unité du monde musulman» et qu'il était déterminé à «renforcer et à développer les relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite dans tous les domaines», plaçant l'accent sur le dialogue régional. Par ailleurs, il a insisté sur l'importance de concrétiser ce rapprochement dans les secteurs économiques, sécuritaires et commerciaux.
Bientôt une visite du président iranien à Riyad ?
De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères Faysal ben Farhan a confirmé que le royaume attendait «avec impatience la visite du président iranien Ibrahim Raisi», à l'invitation du roi Salmane. Le chef d'Etat iranien pourrait se rendre sur place d'ici la fin de l'année. Aussi ben Farhan a-t-il admis l'importance de renforcer les liens commerciaux et sécuritaires entre les deux pays.
Après des mois de rencontres officieuses à Bagdad et Amman pour négocier une reprise des relations diplomatiques, c'est finalement à Pékin que les deux pays ont décidé de renouer officiellement les liens en mars dernier, après une rupture de sept ans.
Téhéran et Riyad s'opposaient sur tous les dossiers régionaux : de la question libanaise au conflit yéménite, en passant par la guerre en Syrie et le poids des milices chiites en Irak. L'Arabie saoudite avait rompu ses liens avec l'Iran en 2016, des manifestants ayant attaqué son ambassade à Téhéran en représailles à l'exécution par Riyad d'un important religieux chiite.