«Je l'ai trouvé là, allongé sur la chaise où il était en train de fumer. Il est mort sur le coup», a témoigné la femme d'un homme de 70 ans, tué par un obus dans la cour de sa maison, à Donetsk. «Je ne me suis pas approchée, j'avais peur», a-t-elle ajouté, le regard dans le vide.
«Entre 9h du matin et 21h, le territoire de Donetsk a été 21 fois la cible de bombardements par les forces ukrainiennes», a annoncé sur Telegram le maire de la ville, Alexeï Koulemzine. «Les ukronazis ont tiré 72 obus de 155 mm» sur plusieurs quartiers, «dont 17 étaient des roquettes à sous-munitions», a précisé l'édile.
On est tellement habitués à entendre que ça pétarade de partout...
«On est tellement habitués à entendre que ça pétarade de partout que je n'ai même pas compris ce qui se passait», raconte l'habitante. Dans un quartier voisin, un homme de 33 ans a été blessé.
De son côté, Denis Pouchiline, dirigeant par intérim de la République populaire de Donetsk, a rapporté que les bombardements avaient «endommagé trois habitations, deux centrales électriques, à Donetsk et Iassinovataïa».
Depuis 2014, le Donbass subit régulièrement des frappes d'artillerie des forces armées ukrainiennes, ce qui a constitué l'un des principaux arguments justifiant le lancement de ladite «opération militaire spéciale» par le Kremlin. Un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies datant du 27 janvier 2022 avançait que 14 000 civils et militaires avaient été tués entre le 14 avril 2014 et le 31 décembre 2021.
Selon le bilan du Centre conjoint de contrôle et de coordination de la RPD du 3 avril dernier, 687 civils, dont 28 enfants, ont été tués par les forces ukrainiennes dans la République populaire de Donetsk depuis février 2022.