«Au moins quatre personnes ont été tuées à la suite d'une attaque terroriste perpétrée par deux hommes armés contre le sanctuaire sacré de Shah Cheragh» à Chiraz, une ville au sud de Téhéran, a rapporté l'agence de presse Irna le 13 août, avant que le bilan ne soit revu à la baisse, avec un mort et quatre blessés.
L'un des assaillants a été arrêté tandis que l'autre est toujours en fuite, selon l'agence de presse Tasnim.
Shah Cheragh, un lieu de pèlerinage chiite très important en Iran, avait déjà été la cible d'une attaque ayant fait 13 morts le 26 octobre dernier. Deux hommes impliqués dans cette attaque revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) avaient été pendus en public à Chiraz le 8 juillet.
Les deux hommes ont été reconnus coupables de «corruption sur terre, de rébellion armée et atteinte à la sécurité nationale», ainsi que de «complot contre la sécurité du pays». Ils ont également été inculpés d'appartenance au groupe Etat islamique et de «complot contre la sécurité du pays».
Mizan Online, l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, avait identifié les deux hommes exécutés comme Mohammad Ramez Rashidi et Naeem Hashem Qatali, sans révéler leur nationalité.
En novembre, les autorités avaient déclaré que 26 «terroristes takfiris» d'Afghanistan, d'Azerbaïdjan et du Tadjikistan avaient été arrêtés en lien avec l'attaque. En Iran, pays à majorité chiite, le terme takfiri désigne généralement les djihadistes ou les partisans de l'islam sunnite radical.
L'EI a revendiqué sa première attaque en Iran en 2017, lorsque des hommes armés et des kamikazes ont attaqué le siège du Parlement à Téhéran et le mausolée de l'ayatollah Ruhollah Khomeiny, le fondateur de la République islamique, tuant 17 personnes et en blessant des dizaines.