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Le républicain Ben Carson rame en politique étrangère, assure son conseiller

Certains conseillers du candidat du parti républicain Ben Carson indiquent que leur leader rencontre des difficultés pour comprendre les subtilités de la politique extérieure, a noté son proche confident mardi, reconnaissant leur frustration.

«Je dirais qu’il en est à 75% du chemin», a concédé Armstrong Williams, directeur administratif de longue date du candidat républicain à la primaire. «Les monde est un lieu complexe et il veut le comprendre correctement», a-t-il poursuivi.

L’histoire partagée mardi par The New York Times a fait référence à un des conseillers de Carson indiquant que le neurochirurgien à la retraite, qui se présente pour la première fois face aux électeurs, a du mal à comprendre les tenants et les aboutissants de la géopolitique internationale malgré des briefings intenses sur le sujet.

«Personne n’est capable de s’asseoir avec lui et lui faire comprendre un iota d’information sensible sur le Moyen-Orient», a fait savoir au journal Duane R. Clarridge, ancien responsable de la CIA. Il a également souligné la nécessité d’avoir avec Ben Carson des conférences téléphoniques chaque semaine pour lui apprendre des rudiments de politique étrangère, afin de «le rendre intelligent».

Ce à quoi, les responsables de la communication de la campagne du républicain ont rapidement réagi sur Twitter, qualifiant Clarridge dans un communiqué d’«homme âgé», à l’extérieur du premier cercle de Ben Carson.

«La contribution de Monsieur Clarridge auprès du Dr. Carson est appréciée mais il ne représente clairement pas les conseillers de haut niveau de Carson», a expliqué le porte-parole du candidat Doug Watts.

Armstrong Williams, qui ne joue pas non plus un rôle officiel dans la campagne du docteur Carson mais qui lui parle régulièrement, a reconnu mardi dans une interview à Associated Press que ses conseillers, outre Duane Clarridge, sont déçus des progrès réalisés par le républicain.

Quant à Ben Carson, qui a récemment commis une grossière erreur en déclarant que la Chine était engagée militairement dans la guerre civile syrienne, il considère ses études en politique étrangère comme des cours d’éducation médicale, se plongeant dans la lecture de différents ouvrages, discutant avec des experts des milieux diplomatique et militaire. «C’est un processus en cours», a-t-il admis.

Aller plus loin : Ben Carson n'a jamais été admis dans la prestigieuse école militaire qu'il dit avoir fréquenté