Alors que des funérailles ont lieu ce 31 juillet au Pakistan, le nombre de tués lors de l’attentat-suicide perpétré la veille à Khar, ville du district de Bajaur dans le nord-ouest du pays, s’élève dorénavant à 54, a annoncé la chaîne de télévision Geo News. Actuellement, 83 blessés sont soignés dans différents hôpitaux, a déclaré l'inspecteur général adjoint du Département de la lutte contre le terrorisme, Shaukat Abbas, cité par la même source.
Plusieurs centaines de sympathisants du parti pro-talibans Jamiat Ulema-e-Islam (JUI-F), allié clé de la coalition gouvernementale dirigée par un ancien islamiste dur, attendaient le début des discours lorsque l'auteur de l'attentat s'est fait exploser près de la scène, où plusieurs hauts dirigeants du parti étaient assis.
L’Etat islamique pointé du doigt
Cet attentat à quelques dizaines de kilomètres de la frontière afghane a été revendiqué par l'Etat islamique : «Un kamikaze de l'État islamique a fait détoner sa veste explosive au milieu de la foule» à Khar, a déclaré Amaq, l'organe d'information du groupe jihadiste, dans un communiqué cité par l'AFP.
Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), les talibans pakistanais, qui opèrent dans la région et qui demeurent de farouches opposants au pouvoir d’Islamabad, ont nié toute implication dans l’attaque. Même chose de la part des talibans afghans.