En marge du sommet Russie-Afrique, le directeur de la société russe Lada, Maxim Sokolov, a annoncé ce 27 juillet la reprise prochaine de la production des voitures russes dans l'usine d'Al-Amal en Egypte.
L'ancien ministre russe des Transports de 2012 à 2018 a insisté sur l'objectif de «reprendre et de développer cette collaboration», précisant que l'Egypte pourrait devenir à terme «une plaque tournante du transport et de la logistique» pour les voitures russes «pour l'ensemble du continent africain».
Maxim Sokolov a également énuméré les différents modèles présents sur le marché égyptien, «la première avec une transmission manuelle au prix de 194 500 livres [5 700 euros], la seconde avec une transmission automatique au prix de 229 500 livres [6 700 euros] et la troisième avec une transmission automatique à un prix de 235 500 livres [6 900 euros]». Il indique ainsi que «les voitures Lada se distinguent par leur prix par rapport aux autres voitures sur le marché».
Lada, machine à cash abandonnée par les Français
En mai 2022, faute de maintenir ses activités en Russie par crainte des sanctions occidentales, le groupe Renault a cédé sa filiale russe et les 68% qu'il possédait dans AvtoVAZ pour un rouble symbolique, tirant ainsi un trait sur son deuxième marché derrière la France.
Le groupe français est pourtant celui qui, en 2008, avait volé au secours de l’entreprise russe avant de la redresser durant dix ans à coup de milliards d'euros d'investissements. Ces dernières années, Lada était redevenue profitable et permettait même, grâce à sa stratégie low-cost, à Renault de gagner des parts de marché.
Aujourd'hui, l'entreprise de fabrication Lada est gérée par le NAMI, un institut scientifique étatique russe spécialisé dans l'automobile. Le magazine L'Automobile titrait en mai dernier «Lada : en Russie, c’est un carton», pour mettre en exergue les bons chiffres de la société russe.