Le leader du Hezbollah n'a pas manqué de se servir des événements en Israël pour critiquer son ennemi juré. Le 24 juillet, Hassan Nasrallah a assuré dans un discours que l'Etat hébreu était sur la «voie de l'effondrement et de la fragmentation».
Ses propos font référence aux nombreuses manifestations qui secouent Israël au sujet de la réforme judiciaire. «Aujourd'hui, en particulier, est le pire jour de l'histoire de l'entité, comme le disent certains de ses membres», a déclaré le chef du parti chiite. «C'est ce qui le met sur la voie de l'effondrement, de la fragmentation et de la disparition, si Dieu le veut», a-t-il ajouté.
Berlin et Washington réagissent
Depuis près de huit mois, les Israéliens descendent dans les rues pour réclamer la suppression de la réforme judiciaire voulue par le gouvernement de Benjamin Netanyahou.
Malgré la pression populaire, la Knesset a approuvé le 24 juillet une mesure phare qui empêche les juges d'annuler les décisions du gouvernement qu'elle jugerait «déraisonnables». En d'autres termes, le pouvoir judiciaire s'affaiblit face au pouvoir politique, la Cour suprême perdant des prérogatives. Le texte de loi a été voté par les 64 députés du bloc de Netanyahou. Un vote qui a été boycotté par les députés d'opposition.
Washington et Berlin ont réagi à l'institution de cette réforme judiciaire. «Il est regrettable que le vote d’aujourd’hui ait eu lieu avec une majorité aussi faible», a déclaré la porte-parole de l’exécutif américain, Karine Jean-Pierre, dans un communiqué appelant à «bâtir un consensus plus large» sur ce sujet. L'Allemagne regrette que les tractations de dernière minute du président israélien Isaac Herzog n'aient pas débouché sur un compromis.