Les services de sécurité russes (FSB) on interpellé à Kazan un individu «soupçonné d'avoir dissimulé des barils d'essence à proximité de l'Institut supérieur de commandement des tanks de Kazan et de projeter de mettre le feu aux blindés», a déclaré à Interfax une source proche de l'enquête.
Selon cette même source, les enquêteurs auraient trouvé au domicile du suspect des transformateurs et des détonateurs, des drones, des mécanismes de minuterie silencieux et des ingrédients servant à la confection d'explosifs, énumère l'agence de presse russe. Une information qui a été confirmée par le FSB auprès de TASS.
Le FSB a placé le suspect en garde à vue. Il serait membre d'une organisation considérée comme terroriste en Russie dénommée la légion «Liberté de la Russie» précise-t-on à TASS. Créée en mars 2022 en opposition à l'opération militaire spéciale, elle comprendrait entre une centaine et un millier de combattants, issus pour l'essentiel de transfuges de l'armée russe.
Membre de la légion «Liberté de la Russie»
Le 22 mai dernier, le groupuscule avait revendiqué une attaque dans la région de Belgorod. Selon le ministère russe de la Défense, «plus de 70 terroristes ukrainiens» auraient alors été tués. La Russie accuse l'Ukraine d'avoir monté cette attaque transfrontalière, ce que Kiev dément, affirmant qu'elle était le fait de combattants russes opposés au président russe Vladimir Poutine.
Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, le FSB affirme régulièrement déjouer des plans ukrainiens d’espionnage, de sabotages, d’attentats et d’assassinats, tant dans les régions russes où Kiev revendique toujours sa souveraineté que dans le reste de la Russie, de Yaroslavl à Sakhaline en passant par la Sibérie occidentale.