«Les militaires du groupe Dniepr ont rapidement réagi à la tentative de l'ennemi de parvenir de notre côté», a rapporté ce 19 juillet un porte-parole des services d’urgence de la région de Kherson à l’agence TASS. «Les services de renseignement l'ont détecté à temps», a-t-il poursuivi, estimant que plus de 40 militaires ukrainiens auraient été neutralisés par des frappes d’artillerie. Un chiffre qui n’a pas été confirmé.
Toujours selon TASS, du matériel ukrainien et un «point de déploiement temporaire» des forces armées ukrainiennes dans la région de Sadovoye auraient aussi été détruits le 18 juillet dans la même zone.
Des commandos ukrainiens tentent la traversée du Dniepr
Le média russe Rybar avait rapporté le 15 juillet des tentatives d’incursion ukrainiennes, embarquées sur six bateaux à grande vitesse, dont l’un aurait été détruit, contraignant plusieurs autres à rebrousser chemin. Le fleuve est en effet miné.
Les alentours du pont d’Antonovka, qui relie la ville de Kherson, sous contrôle ukrainien, à la rive russe du Dniepr, sont le théâtre de violents raids et affrontements depuis le début du mois de juin. Des commandos ukrainiens ont quelquefois franchi le fleuve et tenté de maintenir une tête de pont dans des zones marécageuses, avant d’être repoussés ou neutralisés.
Menée depuis début juin avec le soutien d'armes lourdes livrées par l'Occident, la contre-offensive ukrainienne est à la peine face aux troupes russes solidement établies sur des positions défensives. Le 14 juillet, le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriy Yermak, a admis que la contre-offensive de Kiev n’avançait «pas si vite».
«Toutes les tentatives de l'ennemi de percer notre défense [...], notamment en utilisant des réserves stratégiques, n'ont pas réussi pendant toute la période de l'offensive. L'ennemi n'a pas obtenu de succès», a pour sa part estimé le 16 juillet Vladimir Poutine.