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«Les accords de la mer Noire cessent d'être valides aujourd'hui», selon le Kremlin

L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes doivent expirer le 17 juillet à minuit. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a indiqué que la partie russe reviendrait dans celui-ci une fois que la partie sur la Russie serait «remplie».

«De fait, les accords de la mer Noire cessent d'être valides aujourd'hui», a déclaré ce 17 juillet le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. 

«Malheureusement, la partie concernant la Russie de ces accords de la mer Noire n'a pas été mise en œuvre jusqu'à présent, sa validité est donc résiliée», a-t-il ajouté. «La partie russe reviendra immédiatement à la mise en œuvre de cet accord» à l'avenir «dès que la partie russe des accords sera remplie», a-t-il néanmoins précisé.

Le dernier cargo validé par les inspecteurs des quatre signataires, le vraquier turc TQ Samsun, a quitté le port ukrainien d'Odessa le 16 juillet et se dirige vers Istanbul, selon le site Marine Traffic, cité par l'AFP.

«Monsieur Poutine veut poursuivre l'accord humanitaire», estime Erdogan

«Je pense que malgré la déclaration d'aujourd'hui, mon ami Monsieur Poutine veut poursuivre l'accord humanitaire» qui permet l'exportation des céréales d'Ukraine en mer Noire qui expire le 17 juillet à minuit (21H00 GMT). «Mon ministre des Affaires étrangères doit s'entretenir par téléphone (avec le ministre russe) et je parlerai à Monsieur Poutine dès mon retour», a poursuivi Erdogan qui s'exprimait devant la presse avant de s'envoler pour l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar.

Il a de nouveau annoncé qu'il recevrait le président russe «en août» en Turquie, ajoutant: «Nous aurons l'occasion de rediscuter de toutes ces questions».

Jusqu’à présent, la Russie avait consenti à la prolongation, tous les 60 jours, de cet accord signé à l’été 2022 sous l’égide de la Turquie et de l’ONU, malgré le non-respect des clauses concernant les exportations des produits alimentaires et engrais russes, qui devaient accompagner celles des produits ukrainiens. Cette fois-ci, Moscou exige le respect de sa partie des accords, avant de parapher toute nouvelle reconduction. «Seulement un peu plus de 3%» des céréales ont été livrées aux pays pauvres, a par ailleurs régulièrement répété Vladimir Poutine.