«L'UE devrait... clarifier sa position dans le partenariat stratégique entre les deux parties et encourager les relations Chine-UE à aller de l'avant», a déclaré Wang Wenbin à Josep Borrell lors d'un entretien en marge d'une réunion sur l'Asie du Sud-Est à Djakarta le 14 juillet, selon le communiqué du ministère.
«Elle ne doit pas hésiter et encore moins encourager les paroles et les actes pour un retour en arrière», a-t-il insisté. «Il n'y a pas de conflit sur des intérêts fondamentaux entre la Chine et l'UE», a encore assuré Wang Wenbin, principal responsable des Affaires étrangères au sein du Parti communiste chinois – un rang hiérarchique supérieur à celui du ministre des Affaires étrangères.
L'UE reproche à Pékin sa proximité avec Moscou
Ces déclarations chinoises interviennent après que Berlin a dévoilé le 13 juillet sa nouvelle stratégie d'émancipation face à la Chine, visant à «atténuer les risques sans couper les ponts» avec Pékin. La Chine avait aussitôt mis en garde l'Allemagne contre toute attitude pouvant «nuire à leur coopération et à leur confiance mutuelle». Cette nouvelle stratégie allemande intervient dans un contexte général d'inquiétudes croissantes en Europe et aux Etats-Unis vis-à-vis des ambitions de la Chine.
Mais si certains Etats membres de l'UE craignent de contrarier Pékin et de déclencher une guerre commerciale, d'autres poussent au contraire à davantage se protéger.
Les membres de l'UE reprochent à la Chine sa position face au conflit ukrainien et sa proximité avec Moscou. La Chine avait annulé le 4 juillet la visite à Pékin du chef de la diplomatie européenne, prévue la semaine suivante.