L'AFD serait crédité de 10,5% des voix si une élection avait lieu aujourd'hui. Pourtant ce parti n'était crédité que de 3% des intentions de vote en août dernier. Cela signifie que le parti ultranationaliste a fait un bond en avant par rapport aux partis de gauche tels les Verts et Die Linke (Parti de gauche), qui tous deux obtiendraient 10% des suffrages.
L'alliance de la chancelière Angela Merkel, comprenant l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) reste en tête des sondages avec 35% des intentions de vote, suivis par les sociaux-démocrates (SPD) avec 23,5%.
Créé en 2013, se présentant comme eurosceptique, son fonds de commerce est constitué de critiques des politiques d'immigration de la chancelière Angela Merkel. Une des figures clés du parti, Björn Hocke, a fait la Une des journaux avec sa rhétorique nationaliste extrémiste. Certains de ses slogans, tels que : «Allemands ! 3 000 ans d'Europe, 1 000 ans d'Allemagne» ont été comparés à la propagande nazie et au Reich de 1 000 ans promis par Hitler.
La gauche a blâmé la CSU d'avoir créé les conditions de l'essor de l'AFD, en soulignant que le parti bavarois conservateur avait diffusé «des slogans xénophobes socialement acceptables». La CSU a en effet appelé récemment à la construction de clôtures frontalières en réponse aux centaines de milliers des réfugiés qui sont entrés en Allemagne à partir de la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan.
Toute la question est de savoir si l'AFD continuera dans sa lancée. En effet, ce parti qui se nourrit de cette crise, remporterait autant de suffrages si la crise des réfugiés venait à être réglée.