Volodymyr Zelensky repartira de Bulgarie sans armes. En visite à Sofia le 6 juillet, son hôte a maintenu son refus de fournir des armes à l’Ukraine.
«Ce conflit n’a pas de solution militaire», a déclaré Rumen Radev. «Je n’accepte pas d’approvisionnement en munitions, surtout depuis les réserves de l’armée bulgare», a-t-il déclaré. «En ce moment, nous entendons le mot "victoire, victoire, victoire". Je comprends que pour un pays en guerre, c'est le mot le plus important. Mais nous aimerions aussi entendre davantage le mot "paix"», a-t-il ajouté.
«Dieu m’en préserve, qu'une telle tragédie vous arrive et que vous soyez à ma place. Et si vous n'êtes pas aidé avec des armes par des personnes qui partagent des valeurs communes, que ferez-vous ?», a rétorqué Volodymyr Zelensky. «Vous direz : "Poutine prend le territoire de la Bulgarie ?" Non, parce que vous êtes le président, n'est-ce pas ?», a poursuivi le dirigeant ukrainien.
Kiev «fait tout» pour entraîner «plus de pays dans ce conflit», fustige Moscou
Contrairement à une majorité de ses homologues européens, Rumen Radev a plaidé pour la «paix» entre la Russie et l’Ukraine et s’est opposé à l’envoi d’armes à Kiev. Néanmoins, bien que Sofia affiche une position neutre en la matière, l’ancien Premier ministre pro-occidental Kiril Petkov aurait selon le Welt officieusement fourni à l’Ukraine une aide militaire dans les premiers mois du conflit.
Le déplacement à Sofia de Volodymyr Zelensky a fait réagir le Kremlin. «Le régime de Kiev fait tout ce qu'il peut pour entraîner [...] plus de pays dans ce conflit. De nombreux pays ont déjà plongé jusqu'à leur tête dans ce conflit, directement ou indirectement. Ce sujet sera abordé avec les Bulgares», a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, avant la rencontre des deux chefs d’Etat.