Ce n'était qu'une question de temps depuis l'annonce de son adhésion en 2021. L'entrée de l'Iran dans l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a été officialisée lors du sommet à New Delhi, en Inde, ce 4 juillet.
«Les États membres ont souligné l'importance historique de l'admission de la République islamique d'Iran à l'OCS en tant qu'État membre à part entière», indique le document.
S'exprimant lors du sommet des chefs d'Etat de l'organisation ce 4 juillet, le président iranien Ebrahim Raïssi a mis en exergue l'importance de l'OCS dans le renforcement de la sécurité régionale ainsi que le développement économique. A cette occasion, il a appelé de ses vœux une dédollarisation des échanges au profit des monnaies nationales.
Le président iranien prône une dédollarisation des échanges
«L'hégémonie du monde occidental contribue à l'hégémonie du dollar. Afin de créer un nouvel ordre économique, il est nécessaire de supprimer cet instrument d'hégémonie dans la pratique mondiale, d'utiliser les monnaies nationales dans les règlements entre pays», a déclaré le chef d'Etat iranien.
L'Iran rejoint ainsi la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan, l’Inde et le Pakistan dans l'organisation régionale. La Mongolie, la Biélorussie et l’Afghanistan en sont membres observateurs.
L'Organisation de coopération de Shanghai, pilotée par Moscou et Pékin, a vocation a créer des synergies sur le plan sécuritaire et géopolitique.
En rejoignant cette corporation régionale, Téhéran confirme son tropisme pour l'est et offre à l'OCS un encrage au Moyen-Orient. D'ailleurs, les autorités iraniennes ont également déposé une demande pour rejoindre les BRICS.