La situation empire de jour en jour en Cisjordanie. Après un raid meurtrier dans le camp de réfugiés de Jénine, suivi d'une attaque contre des colons israéliens, un Palestinien a été abattu dans le village de Turmus Ayya le 21 juin.
Des centaines de colons israéliens s’en sont pris à la ville palestinienne de Turmus Ayya, dans l'après-midi du 21 juin, en incendiant des maisons, des voitures et des champs et en terrorisant les habitants. Omar Qattin, un homme de 27 ans, a été tué par balles.
La violence appelle la violence
Le maire du village a fait état d’une soixantaine de voitures et d'une trentaine de maisons endommagées et incendiées lors de ces violences. Il a également dénombré la présence de quelque 400 colons israéliens.
«Il y a des jours où il faut se rappeler l’évidence : Israël est un État de droit et d’ordre», a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou après cette incursion violente. Avant d'ajouter : «Les citoyens israéliens sont tenus de respecter la loi.»
«Nous n’accepterons pas les émeutes, ni sur le plateau du Golan, ni en Judée et en Samarie», a-t-il par ailleurs précisé, en nommant la Cisjordanie par son nom biblique. Le même jour, trois Palestiniens ont également été tués par une frappe de drone. L'armée israélienne affirme qu'ils appartenaient à «une cellule terroriste».
Le 19 juin, après un raid dans le camp de réfugiés de Jénine, sept Palestiniens avaient été tués et plus d'une soixantaine blessés. L'armée israélienne a même subi une embuscade et a dû dépêcher un hélicoptère d'attaque AH-64 Apache pour tirer plusieurs missiles.
Le 20 juin, deux Palestiniens appartenant au Hamas ont tué quatre Israéliens non loin de la colonie juive d'Eli, dans le nord de la Cisjordanie. A la suite de cette attaque, Benjamin Netanyahou a annoncé un plan de 1 000 logements dans la localité.