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Contre-offensive : les Ukrainiens n’ont «aucune chance», a estimé Vladimir Poutine

Le président russe a accueilli le 21 juin au Kremlin les diplômés de l'académie militaire. Lors d’une interview, le chef d’Etat a commenté la contre-offensive des forces ukrainiennes.

«Je pense que l’ennemi n’a aucune chance ici et je pense qu’il le comprend» : à l’occasion d’une cérémonie au Kremlin le 21 juin, en l’honneur des diplômés de l’académie militaire, Vladimir Poutine a commenté la situation sur le front ukrainien. «Pour l’instant, on voit un certain calme, cela est lié probablement au fait que l’ennemi a des pertes considérables», tant sur le plan humain que matériel, estime le président russe.

«Nos hommes ont abattu à peu près 240 chars et 680 véhicules blindés de différents types», a-t-il avancé, évoquant des pertes infligées à «différentes brigades» ukrainiennes. Unités militaires qui, selon Vladimir Poutine, «cherchent à restaurer leur capacité de combat et craignent à l’avenir des pertes aussi considérables», au risque de perdre leur «potentiel offensif» voire d’affecter «la capacité au combat de l’armée [ukrainienne] de manière générale».

«Ils brûlent, cela émeut l’âme»

«Le potentiel offensif n’est pas épuisé» du côté ukrainien, a toutefois temporisé le président russe, soulignant que Kiev dispose toujours de réserves. «Je vois l’ardeur au combat, le courage de nos soldats, des chefs d’unités, et leur capacité à repousser toutes les attaques qui sont menées contre la Russie», a salué le chef d’Etat.

Celui-ci souligne que, parmi les pertes matérielles, se trouvent des chars Leopard allemands, des AMX-10RC français ainsi que du «matériel américain». «Ils brûlent, cela émeut l’âme», a-t-il conclu.

«Nous avancerons sur le champ de bataille de la manière que nous jugerons la meilleure», a quant à lui déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une interview à la BBC le 21 juin, concédant que les progrès de ses troupes étaient «plus lents que désirés».

Après plusieurs semaines d’offensive, Kiev a revendiqué la prise de huit villages dans les régions de Donetsk et Zaporojié. Des gains jugés modestes par les médias occidentaux. Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, les pays occidentaux ont fourni une importante aide militaire, chiffrée en février à plus de 88,5 milliards d’euros par le think tank allemand Kiel Institute for the World Economy.