L’initiative africaine pour la paix, lancée par Cyril Ramaphosa, aura tourné court. Lors de leur étape à Kiev, Volodymyr Zelensky a refusé toute désescalade avec Moscou.
«Permettre une négociation avec la Russie maintenant, quand l'occupant est sur notre terre, signifie geler la guerre, geler la douleur et la souffrance», a tranché le président ukrainien lors d'une conférence de presse conjointe avec les dirigeants africains. «Il est clair que la Russie essaie à nouveau d'utiliser sa vieille tactique de tromperie. Mais la Russie ne réussira plus à tromper le monde», a ajouté Volodymyr Zelensky. «Nous n'allons pas lui donner une seconde chance».
«Il doit y avoir une désescalade des deux côtés», a pour sa part affirmé Cyril Ramaphosa. Celui-ci avait annoncé cette mission de paix africaine mi-mai, dans la foulée de nouvelles pressions occidentales sur Pretoria. Depuis le début du conflit en Ukraine, Washington et des chancelleries européennes reprochent au gouvernement sud-africain de ne pas avoir pris parti contre Moscou. Sous perfusion militaire et financière, Kiev a de son côté lancé début juin une large contre-offensive réclamée par ses parrains occidentaux.
Durant ce voyage en Europe et en Russie, le président sud-africain est accompagné de ses homologues sénégalais Macky Sall, zambien Hakainde Hichilema et comorien Azali Assoumani – également à la tête de l'Union africaine – ainsi que des représentants congolais, ougandais et égyptiens. La délégation est attendue à Saint-Pétersbourg ce 17 juin, où elle s’entretiendra avec le président russe Vladimir Poutine.