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Selon le chef de l'AIEA, la situation de la centrale de Zaporojié est en cours de «stabilisation»

Alors que la situation était «grave» à la centrale de Zaporojié depuis la destruction du barrage de Kakhovka, Rafael Grossi, chef de l'AEIA, a constaté lors d'une visite sur place que le site était sur le point d'être stabilisé.

Le chef de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a estimé ce 15 juin lors d'une visite à la centrale nucléaire de Zaporojié en Ukraine que la situation y était «grave» depuis la destruction d'un barrage, mais en cours de «stabilisation».

«On peut observer d'un côté que la situation est grave, les conséquences sont là et elles sont réelles», a déclaré Rafael Grossi aux journalistes. «Parallèlement, des mesures sont prises pour stabiliser la situation», a-t-il ajouté, sans préciser quelles étaient ces mesures.

Après la destruction du barrage, la centrale avait «suffisamment d'eau»

La visite de Rafael Grossi à la centrale nucléaire de Zaporojié, la plus grande d'Europe, visait notamment à déterminer si cette installation avait été mise en danger par la destruction du barrage de Kakhovka sur le fleuve Dniepr, dont l'eau était utilisée pour refroidir les six réacteurs. Rafael Grossi a affirmé que la centrale disposait de «suffisamment d'eau».

Le 14 juin, le chef de l'AIEA avait déjà estimé qu'il n'y avait pas de «danger immédiat» pour la centrale, tenue par les forces russes depuis 2022. «J'ai pu voir le bassin de refroidissement [...] les portes d'irrigation, les canaux qui constituent le système indispensable au refroidissement» de la centrale, a-t-il encore précisé ce 15 juin.

«Il était très important que je puisse avoir ma propre évaluation de la situation avec mes experts», a déclaré Rafael Grossi, qui effectuait sa troisième visite à la centrale de Zaporojié depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022.

La centrale de Zaporojié a été visée à de multiples reprises par des bombardements dont s'accusent Moscou et Kiev et a été coupée du réseau électrique à plusieurs reprises, soulevant des inquiétudes quant à sa sécurité. L'AIEA dispose en permanence d'une équipe d'experts sur place. La Russie regrette régulièrement que l’AIEA n’indique pas la provenance des tirs.