«On peut dire avec certitude que l'offensive ukrainienne a commencé», a déclaré le 9 juin en fin d'après-midi le chef de l'Etat russe, à l'issue d'une réunion avec les chefs de gouvernement de la CEI. «On peut affirmer que toutes les tentatives de contre-offensive faites jusqu'à présent ont échoué» a ajouté Vladimir Poutine, avant de préciser : «mais le potentiel offensif des Forces armées ukrainiennes a toujours été préservé». Le Président russe a de surcroît salué le «courage des soldats» et la «bonne organisation des troupes».
«L'ennemi attaque» dans la région de Zaporojié, avait rapporté sur Telegram, au matin du 9 juin, le correspondant russe des Izvestia, Alexander Sladkov. «Trois colonnes de sept à dix véhicules de combat d'infanterie» ukrainiennes étaient selon lui impliquées, et l'attaque aurait duré 45 minutes.
«Notre infanterie est debout. La ligne de front reste inchangée. Notre aviation de l'armée a rejoint [le secteur]», a ajouté le journaliste russe, estimant «certain» que des «dommages tangibles» avaient été infligés aux troupes ukrainiennes «dès les premières minutes».
«Au cours des dernières 24 heures, les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs tentatives de mener des offensives dans les régions d'Ioujno-Donetsk [en République populaire de Donetsk] et de Zaporojié», a confirmé, plus tard dans la journée, le ministère russe de la Défense, saluant les «actions décisives» de ses troupes.
Silence du côté du commandement ukrainien
Pour l'heure, Kiev reste muet sur ces combats, son commandement militaire déclarant que «l'adversaire reste sur la défensive». L'armée ukrainienne a seulement confirmé le 5 juin «mener des actions offensives» et revendiqué «des succès» autour de Bakhmout, prise au début du mois de mai par la SMP Wagner.
Les troupes ukrainiennes tentent pourtant d’enfoncer les lignes russes à l’est de la ville de Zaporojié, au sud-est d'Orekhov, en direction de Tokmak. Selon Vladimir Rogov, administrateur russe de la région, l’objectif des troupes de Kiev serait d’atteindre cette agglomération pour percer jusqu’à la mer d’Azov afin de couper le couloir terrestre entre le Donbass et la Crimée.
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a confirmé le 8 juin d'âpres combats dans la zone, revendiquant avoir repoussé les tentatives ukrainiennes et détruit plusieurs chars lourds Leopard 2. «Nous avons tout fait pour les rendre prêts [à mener cette contre-offensive]», a quant à lui commenté le Président américain Joe Biden le même jour, alors que la chaîne CNN avait rapporté des pertes «significatives» du côté ukrainien, citant deux officiels américains.