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Allemagne : week-end de violences à Leipzig entre policiers et militants «antifas»

Forces de l’ordre et militants de la gauche radicale se sont affrontés les 2 et 3 juin dans les rues de Leipzig. Le rassemblement, en soutien à quatre activistes condamnés par un tribunal de Dresde, avait été interdit par crainte de débordements.

Une cinquantaine de policiers ont été blessés à Leipzig, les 2 et 3 juin, lors d’affrontements avec des manifestants venus afficher leur soutien à quatre activistes de la mouvance «antifa», condamnés le 1er juin à de la prison ferme par un tribunal de Dresde.

«Cette violence absurde d'anarchistes d'extrême gauche et d'émeutiers est injustifiable», a fustigé le 4 juin, dans un communiqué, la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser. La veille, de violents heurts avaient éclaté entre les forces de l’ordre et des manifestants ayant répondu à un appel lancé sur les réseaux sociaux par des militants d’extrême gauche. Un rassemblement interdit par la justice locale, par crainte de débordements. 

Dès le 2 juin au soir, des violences avaient éclaté dans les rues de Leipzig, où des militants cagoulés s’en étaient pris aux forces de l’ordre et avaient incendié du mobilier urbain.

Les quatre militants antifas ont été reconnus coupables le 1er juin, par le tribunal de Dresde, d’attaques contre des néonazis et présumés militants de droite radicale entre 2018 et 2020 dans les États de Saxe et de Thuringe.

Accusée d’être le cerveau derrière cette cellule clandestine antifa, Lina E., une étudiante de 28 ans en détention provisoire depuis novembre 2020, a été condamnée à cinq ans et trois mois de prison. Les trois autres accusés ont, eux, été condamnés à des peines allant de deux ans et neuf mois à trois ans et neuf mois de réclusion.