International

Russie : des «frappes ininterrompues» sur des villes frontalières, une attaque ukrainienne repoussée

Huit blessés civils sont à déplorer dans la ville de Chebekino et deux à Novopetrovka, dans la région de Belgorod, a rapporté le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov. Plusieurs attaques à la frontière ont aussi été repoussées, selon l’armée russe.

«Selon les premières informations, le drone s’est écrasé sur la chaussée. Il y a deux blessés», a rapporté ce 1er juin à 17h le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov. «Un homme souffrant d’une possible commotion cérébrale [a été] transporté en ambulance à l’hôpital», a-t-il précisé, partageant une photo d'un débris sur Telegram. 

Plus tôt dans la matinée, Viatcheslav Gladkov avait déjà écrit : «C'est une mauvaise matinée dans la région de Belgorod.» En effet, la ville de Chebekino, frontalière de l'Ukraine, a été visée par des «frappes ininterrompues» qui ont fait huit blessés, selon le gouverneur.

«Chebekino fait face à des frappes ininterrompues» aux lance-roquettes, a-t-il poursuivi, accusant les forces ukrainiennes de bombarder «le centre et les périphéries» de la ville. «Huit personnes ont été blessées. Il n'y a pas de morts», a-t-il assuré.

«Bien sûr, la vie des civils, de la population est menacée. Avant tout, à Chebekino et dans les villages avoisinants», a souligné le gouverneur, en précisant que des évacuations allaient être organisées dès que «la situation se sera calmée».

Par ailleurs, deux personnes ont été blessées dans le bombardement du village de Novopetrovka, a-t-il rapporté.

Selon Viatcheslav Gladkov, «l'ennemi n'a pas pénétré sur le territoire de la région de Belgorod», mais «des frappes en masse sont en cours». Il a ainsi démenti les informations diffusées par certaines chaînes Telegram affirmant que les forces ukrainiennes auraient réalisée une «percée» dans la région de Belgorod.

D'intenses combats frontaliers durant la nuit

Le ministère russe de La Défense a confirmé en fin de matinée de rudes combats frontaliers : «À 3h du matin environ (heure de Moscou), à la suite d’un bombardement massif d’installations civiles dans la région de Belgorod, des formations terroristes ukrainiennes fortes de quelque deux compagnies d’infanterie motorisée, dotées de chars, ont tenté de s’introduire sur le territoire russe près de la localité de Novaïa Tavoljanka et du poste-frontière routier de Chebekino». Et l’armée russe de préciser que trois attaques avaient été repoussées, avec le soutien de l’aviation et de l’artillerie : « L’aviation du district militaire Ouest a 11 fois bombardé l’ennemi. Les unités armées de roquettes et d’artillerie ont effectué 77 tirs et les systèmes de lance-flammes deux frappes », a indiqué le ministère.

L'administration militaire de Kiev a quant à elle signalé une attaque aérienne, qui a commencé vers 3h locales (minuit GMT). Elle aurait tué un enfant et blessé une dizaine de personnes, toujours selon la même source.

Le ministère russe de la Défense, le service frontalier du FSB, le ministère des Situations d'urgence et les autorités de Belgorod informent constamment Vladimir Poutine de la situation à Chebekino, a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

200 mères et enfants devraient être évacués dans la journée

«La situation à Chebekino est difficile en ce moment, il y a des frappes, on entend le bruit des affrontements. Les forces armées russes font leur travail, mais il n'y a aucune percée des forces ukrainiennes», a assuré pour sa part une cellule de crise mise en place dans la région par les autorités.

La région de Belgorod a été le théâtre la semaine dernière d'une incursion d'hommes armés venus d'Ukraine. Depuis, plusieurs zones de ce territoire russe situé à proximité immédiate de la frontière ukrainienne subissent des tirs nourris de mortier et d'artillerie, ainsi que des attaques de drones, selon les autorités locales.

Le 31 mai, les autorités ont annoncé avoir commencé l'évacuation des enfants de certaines zones frontalières de l'Ukraine intensivement bombardées depuis plusieurs jours, s'alarmant d'une «détérioration de la situation». Selon Viatcheslav Gladkov, 200 personnes, parmi lesquelles des mères avec des enfants en bas âge, devaient quitter ce 1er juin la région de Belgorod et 600 personnes vont être évacuées le 3 juin pour s'installer dans un logement temporaire dans d'autres villes russes.